CRISE AU CRI-PANAFRICAIN A PARIS: Le président Fologo a-t-il voulu faire de la récupération?

Le 18 août 2011 par IVOIREBUSINESS – Laurent Dona Fologo, président du rassemblement pour la paix (RPP) et ancien président du Conseil économique et social sous Laurent Gbagbo,

Laurent Dona Fologo, président du RPP.

Le 18 août 2011 par IVOIREBUSINESS – Laurent Dona Fologo, président du rassemblement pour la paix (RPP) et ancien président du Conseil économique et social sous Laurent Gbagbo,

a séjourné un mois durant sur les bords de la seine à Paris, pour officiellement prendre un repos bien mérité après une très longue carrière politique, brutalement mise sous l’éteignoir par Alassane Ouattara auprès de qui il a pourtant fait allégeance le 19 avril 2011.
Mais dans les coulisses, Laurent Dona Fologo, qui vient de rentrer à Abidjan, n’est pas resté inactif. Il a multiplié les rencontres avec de hauts responsables français et s’est imprégné de l’action des organisations patriotiques ivoiriennes en France.
Avec pour objectif dit-on, « qu’on laisse Alassane Ouattara travailler afin qu’il fasse ses preuves ».
Question : Qui empêche Ouattara de travailler ? Et Ouattara lui-même a-t-il laissé Gbagbo travailler ?

Toujours est-il que Laurent Dona Fologo rencontrera secrètement le 15 août dernier, trois responsables du Cri-panafricain à savoir Willy Bla, serge Echiman et Paul Eric, à l’hôtel Napoléon à Paris, sur les Champs Elysées. Le président du CRI panafricain Abel NAKI, le responsable de la Communication Ephrem Kobri Boda et les autres responsables du mouvement n’étaient pas informés d’une telle rencontre.
Deux jours après la grande collecte de fonds organisée par le CRI-panafricain en direction des camarades exilés au Ghana, au Liberia, au Togo et au Benin, et qui a permis de récolter 6290€.

Le timing de la rencontre à l’hôtel Napoléon laisse perplexe lorsqu’on sait que le président Fologo ne reçoit jamais ses visiteurs dans la précipitation, mais sur rendez-vous. Et au cours de cette rencontre, les trois responsables du Cri panafricain ont demandé à Laurent Dona Fologo de prendre les fonds collectés et de les acheminer en personne aux exilés ivoiriens, en contradiction avec la promesse faite aux milliers d’ivoiriens présents le samedi 13 août dernier à Aubervilliers rue Sadi Carnot à la soirée de collecte de dons, où le CRI s’était engagé à acheminer en personne et sans intermédiaire l’argent des ivoiriens.

Bizarrement, une réunion du bureau exécutif du CRI était programmée ce même lundi 15 août au siège de l’organisation métro Goncourt à Paris. Cette réunion a failli être annulée à cause de la rencontre avec Fologo. Réunion comme on l’a dit secrète car Willy Bla, serge Echiman et Paul Eric, étaient officiellement en déplacement d’urgence à Tour.
Pourquoi une partie du bureau du CRI peut-elle rencontrer le président Fologo secrètement, au moment même où doit se tenir une réunion importante de l’organisation sur la destination des fonds recueillis deux jours auparavant ?
Et pourquoi le président du Cri et les autres membres du bureau n’ont-ils pas été informés d’une telle rencontre?
Qu’est ce qu’il y avait de secret à traiter avec l’ancien président du Conseil économique et social de l’administration Gbagbo, remplacé le 19 mai dernier par Zadi Kessy Marcel, et dont la rumeur raconte qu’il chercherait à rentrer dans les bonnes grâces d’Alassane Ouattara ?
Pourquoi les responsables du RPP-France affirment-ils que leur président n’a jamais demandé à rencontrer des responsables du CRI et qu’eux-mêmes n’étaient pas informés d’une telle rencontre?

Aujourd’hui, l’action suspecte de ces membres du CRI a crée une crise de confiance au sein de l’organisation.
Finalement, la réunion d’urgence du bureau du CRI du 15 août dernier aura finalement lieu le même jour, mais à 21H du fait comme on l’a dit plus haut, que les camarades Willy Bla, serge Echiman et Paul Eric, revenaient de mission à Tour.
Comme on le voit, le CRI panafricain est actuellement traversé par des vents contraires. De gros poissons rodent autour de l’organisation, c’est la raison pour laquelle son président, Abel Naki, a préféré suspendre les activités du mouvement jusqu’au retour de sa délégation qui s’envolera la semaine prochaine pour le Ghana afin de coller à la promesse faite aux ivoiriens d’acheminer personnellement leurs dons aux victimes de la guerre en Côte d’Ivoire et de constater sur place, les conditions dans lesquelles ils vivent.

Quand au président Fologo, cette rencontre secrète tenue avec certains responsables du CRI-panafricain est de nature à alimenter la rumeur sur son désir de servir vaille que vaille Alassane Ouattara, en fragilisant la résistance patriotique.
Nous y reviendrons.

Christian Vabé