CPI: Laurent Gbagbo a "déménagé" au CPI. Le film de son transfert à La Haye, inculpé depuis hier de crimes contre l’humanité par le juge Ocampo
Le 30 novembre 2011 par IVOIREBUSINESS - Alassane Ouattara, c’est un euphémisme, a joué un rôle important dans le "déménagement" de son ennemi intime, Laurent Gbagbo, à la Cour pénale
Le 30 novembre 2011 par IVOIREBUSINESS - Alassane Ouattara, c’est un euphémisme, a joué un rôle important dans le "déménagement" de son ennemi intime, Laurent Gbagbo, à la Cour pénale
internationale (CPI) à La Haye. Laissant en toute liberté les vrais criminels de guerre dont lui-même et Guillaume Soro feraient bien partie.
En fait, "Alassane l’américain", qui tremblait tellement à l’idée de voir Laurent Gbagbo emprisonné en Côte d’Ivoire, a tout mis en œuvre pour que le juge Moreno Ocampo accepte le dossier "d’hébergement" (pour ne pas dire de l'inculpation illégale) de Woudy Gbagbo à la CPI.
En effet, Laurent Gbagbo s`est vu notifier mardi un mandat d`arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) près de huit mois après avoir tout fait pour éviter au pays, une folie meurtrière et une crise née du refus d’Alassane Ouattara de reconnaitre sa défaite à l’élection présidentielle, ou même d’accepter de recompter les voix tel que proposé par Laurent Gbagbo et confié à une médiation de l’Union africaine.
L`annonce du mandat d`arrêt, à une dizaine de jours des élections législatives du 11 décembre, a été faite mardi à M. Gbagbo (66 ans) lors de son audition par un juge d`instruction ivoirien au palais de justice de Korhogo (nord), selon l`avocat.
Selon le Nouveau réveil (30/11), Laurent Gbagbo a quitté hier mardi 29 novembre, aux environs de 18 heures 21 mn, la cité du Poro pour la Cour Pénale Internationale.
Pour la deuxième fois consécutive, Laurent Gbagbo, en résidence surveillée à Korhogo, a comparu devant les juges. Il était 8 heures 40 mn, lorsque les magistrats avec à leur tête la juge d’instruction, font leur entrée au tribunal de première instance de Korhogo. Quelques instants plus tard, le personnel du tribunal est mis en congé jusqu’à demain (Ndrl, aujourd’hui mercredi 30 novembre). Aux environs de 11 heures 42 mn, un cortège annonce l’arrivée de l’avocat de Gbagbo, Maître Gbougnon. Il est suivi à 11 heures 52 mn par un cortège dans lequel se trouvait Laurent Gbagbo avec des éléments de sécurité de l’Onuci. C’est au premier étage du palais de justice que le président kidnappé et déporté à Korhogo a été entendu en présence de son avocat, maître Gbougnon. Après quatre heures d’échanges à huis clos, aux environs de 16 heures, l’avocat de l’ex président sort du palais de justice. Des véhicules y entrent et en sortent. Certains prennent la direction de la résidence et d’autres, la direction de l’aéroport. Tout va très vite. A 17 heures 15 mn, à la résidence, on observe qu’il n’y a plus de dispositif sécuritaire, plus de militaires. La résidence est, contre toute attente, ouverte. En même temps, un important dispositif militaire est signalé au niveau de l’aéroport. Le transfert de Laurent Gbagbo se confirme. Mais, jusqu’à 18 heures 00 mn, Laurent Gbagbo était encore au palais de justice de Korhogo. A 18 heures 04 mn, le grand portail du tribunal s’ouvre et à vive allure, une vingtaine de véhicules 4x4, pick-up surmontés d’armes lourdes avec plusieurs éléments Frci, puissamment armés, de même que des véhicules de l’Onuci, protégeant une 4X4, vitre teintée et de couleur noire, à bord duquel se trouvait Laurent Gbagbo, prennent la direction de l’aéroport où attendait un avion spécial. Une impressionnante sécurité quadrillait le site. C’est à 18 heures 21 mn que l’avion affrété par les autorités ivoiriennes a pris son envol pour La Haye. Son "nouveau lieu de résidence".
Elsa