CPI - Affaire Gbagbo Jour J -1: Le verdict de l’audience de confirmation des charges contre Gbagbo connu par écrit vendredi et non au cours d’une audience (Officiel CPI )

Par IVOIREBUSINESS - Le verdict de l’audience de confirmation des charges contre Gbagbo connu par écrit vendredi et non au cours d’une audience (Officiel CPI ).

Laurent Gbagbo au cours d'une audience à la CPI.

La Haye - Le verdict de l’audience de confirmation des charges contre le Président Laurent Gbagbo sera connu demain vendredi 13 juin 2014 par écrit et non au cours d’une audience, a appris Ivoirebusiness auprès de la Cour pénale internationale.
La Chambre préliminaire 1 de la CPI n'a pour cette raison pas programmé d'audience pour le vendredi 13 juin 2014, concernant l'affaire Laurent Gbagbo contre le procureur.

Information confirmée par le porte-parole de la CPI, Fadi El Abdallah, qui affirme que « la chambre préliminaire n’a pas programmé d’audience pour rendre sa décision dans le cas de Laurent Gbagbo ».
Il précise que « les décisions sont rendus par écrit, sauf si les juges ordonnent autrement (…) ».

Le Président Laurent Gbagbo, pour rappel, est soupçonné d’avoir fomenté un « plan commun pour se maintenir au pouvoir », plan composé de meurtres et de viols durant la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011.
Ce qu'il a toujours démenti. La procureure Fatou Bensouda n'a jamais réussi à apporter la moindre preuve des accusations portées contre le président Gbagbo, allant même jusqu'à l'accuser de crimes commis au Kenya, avant de se parjurer publiquement.
Le 3 juin 2013, la CPI avait ajourné une première audience devant décider d’un éventuel procès contre Laurent Gbagbo, estimant les preuves de la procureure insuffisantes, et non sans lui demander des preuves supplémentaires. Selon la chambre préliminaire 1, Fatou Bensouda n'a pas mené d'enquêtes et s’était largement fondée sur des rapports d’ONG et des articles de presse pour étayer ses accusations.
La Chambre préliminaire a lui donc demandé de revoir sa copie et de présenter des éléments de preuve supplémentaires ou encore de procéder à de nouvelles enquêtes sur six points précis.

Laurent Gbagbo avait été kidnappé le 11 avril 2011, alors qu'il était Président élu démocratiquement de Côte d'Ivoire reconnu comme tel par le Conseil Constitutionnel, avec son épouse Simone Ehivet Gbagbo après bombardement de son Palais par les forces françaises de Licorne sur ordre de Nicolas Sarkozy, ex-chef d'Etat français.
Sa victoire à l'élection présidentielle de novembre 2010 n'a jamais été acceptée par son adversaire Alassane Dramane Ouattara et la communauté internationale.
Laurent Gbagbo dira au cours d'une audience à la CPI que "c'est celui qui a perdu l'élection présidentielle qui a crée des problèmes".

Michèle Laffont

Correspondante permanente aux Pays Bas