CÔTE D’IVOIRE : DES ATTENTES DU GONTOUGO APRES LA REOUVERTURE DES FRONTIERES

Par Ivoirebusiness/ Débats et Opinions - DES ATTENTES DU GONTOUGO APRES LA REOUVERTURE DES FRONTIERES.

Tout en nous réjouissant pour la réouverture des frontières, ce ne serait pas trop, de demander la levée enfin d’une restriction particulièrement anti-concurrentielle dont était victime le poste douanier de Soko par rapport aux autres corridors du pays, et notamment en comparaison avec le corridor douanier de Noé (Aboisso).

Dans les années 80 jusqu’aux années 90, tandis que les transactions commerciales et le transport étaient florissants et nourrissaient biens les acteurs impliqués dans la chaine logistique et les transactions commerciales, notamment chez les femmes de la région, au point où le degré de pauvreté était plus ou moins maitrisé à Bondoukou,Gouméré, Assuefri, Transua, Sandégué, Koun-Fao,Tabagne, Taoudi, Bondo,Taoudi,Sapli Sépingo,Laoudi-ba,Flakiédougou,Téforo,Sorobango,Tagadi,Soko,Pinda-Boroko,Appimandoum,Deba, Torrossanguehi, Bodé, Nassian… malheureusement une succession de restrictions du transit de marchandises a fini par paralyser le commerce via le poste frontalier de Soko (Bondoukou).

La conséquence est que l’économie de la région a chuté drastiquement aboutissant à une « vie sclérosée et sans chair » dans la région. Un euphémisme pour décrire l’aggravation de la pauvreté des populations. Le Directeur Général de la Douane ivoirienne, natif de Bondoukou, sait plus que quiconque le traitement de choc convenable afin de redynamiser, sinon, rétablir la compétitivité des transactions commerciales et douanières via le principal poste douanier du Nord-Est.

C’est bien de reouvrir les frontières, encore faut-il que les postes douaniers portuaires n’aient pas l’exclusivité du dédouanement de la plupart des marchandises importés, tandis que les postes douaniers des frontières terrestres ne servent presqu’à rien,à part pourchasser et dépouiller des motocyclistes, et la traque forcenée des piétons pour du menu fretin.

Et si spécialisation de chaque poste douanier pour un type de marchandise il y’a, pourquoi n’autoriserait-t-on pas l’importation des véhicules d’occasion uniquement par voies terrestres et les véhicules neufs par voie maritime ?

Les véhicules indignes pour Abidjan, capitale et vitrine du bling-bling,pour une question de prestige et de snobisme, sont par contre plus que utiles à l’intérieur du pays, où le pouvoir d’achat des paysans, artisans et autres acteurs de la débrouillardise ne leur permet pas de s’acheter des engins de plus de deux millions à plus forte raison des véhicules neufs que des concessionnaires vendent en moyenne à 10 millions, sinon plus.

Ces « brouettes motorisées » (les véhicules de plus en plus utilisés pour faire le taxi à Abidjan) vendus à plus de 3 millions et ne résistant pas à l’environnement rural, il faut quand même des moyens de transports commodes et adaptés au pouvoir d’achat dans la Cote d’Ivoire profonde où la plupart de nos parents survivent au lieu de vivre.

Imaginez que le poste frontalier de Soko soit le seul spécialisé dans l’importation des véhicules d’occasion provenant du Togo ou Benin, par exemple et que les autres postes soient spécialisés chacun pour d’autres produits, la vie décente reviendrait dans nos contrées et hameaux du pays.

Ces véhicules seraient autorisés partout en côte d’ivoire avec pour seule restriction, une interdiction de circuler dans les limites du District d’Abidjan, et celles du District des Lacs.
Les Abidjanais seraient bien servis à vivre au-dessus de leurs moyens dans le bling-bling tandis que les concitoyens de la Cote d’Ivoire profonde ne vivraient pas moins bien, avec la possibilité d’être mobiles et dans l’aisance.

Juste des esquisses de solutions que les autorités habilitées pourraient approfondir.
KOUAKOU Dapa Donacien
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