Changement de régime : Le pouvoir dévoile un coup d’Etat en préparation- Voici les présumés auteurs / Les dispositions prises par le gouvernement

Publié le jeudi 7 juillet 2011 | L'Inter - Les rumeurs de coup d'Etat en préparation depuis le Ghana voisin, où des milliers de personnes civiles ou militaires proches de l'ancien

Sidiki Konaté. De l'inter.

Publié le jeudi 7 juillet 2011 | L'Inter - Les rumeurs de coup d'Etat en préparation depuis le Ghana voisin, où des milliers de personnes civiles ou militaires proches de l'ancien

régime se sont exilés, sont prises très au sérieux par les nouvelles autorités. Le dimanche 03 juillet dernier, au cours d'un meeting à la mairie de Divo, le ministre de l'artisanat Konaté Sidiki, proche collaborateur du Premier ministre Guillaume Soro, a confirmé que des partisans de l'ancien président Laurent Gbagbo préparent un coup d'Etat à partir du pays de John Atta Mills. « Au sein de LMP (La Majorité Présidentielle ndlr), il y a des gens de bonne foi qui veulent aller à la réconciliation nationale, tandis qu’il y a un groupe de personnes qui prépare un coup d’Etat à partir du Ghana », a-t-il précisé. Le ministre Konaté a toutefois rassuré son auditoire quant aux dispositions qui ont été prises au niveau de l'Etat pour faire avorter ce présumé projet de déstabilisation. « Nous avons infiltré leur dispositif », a-t-il indiqué, ajoutant que « le gouvernement de Côte d’Ivoire a l’obligation de sécuriser la population ivoirienne ». Le ministre a par ailleurs invité les populations au pardon et à la réconciliation, et d'observer la vigilance. Ce dimanche 3 juillet en effet, les femmes de Divo ont organisé une grande cérémonie dite de réconciliation des fils et filles du Djiboua, parrainée par le ministre Konaté Sidiki. Revenant sur les mesures sécuritaires, il a annoncé l’envoi dans les semaines à venir, de forces spéciales pour rechercher des armes cachées dans la région de Divo. Il a saisi l’occasion pour plaider auprès du préfet Joseph Kpan Droh afin qu’il rencontre les chefs traditionnels locaux pour leur demander de bien vouloir participer à la remise des armes. « Divo est un département dont tous les élus sont tous issus de l’ex-parti au pouvoir, proche de l’ex-président Laurent Gbagbo, battu dans les urnes le 28 novembre 2010 et capturé dans son bunker après cinq mois d’âpres combats au terme d’une longue crise postélectorale. Mais, aussi curieux que cela puisse paraître, aucune arme n’y a été encore trouvée. Là où Divo apparaissait dans le plan de LMP comme un bastion militaire à côté de Yopougon, il a été découvert 6500 kalachnikovs », a fait remarquer le ministre qui s’est interrogé en ces mots : « Où sont parties les armes d’ici ? ». Evoquant la question de la réconciliation proprement dite, le membre du gouvernement a soutenu qu’elle ne devra pas se faire à n’importe quel prix. Pour lui, la bonne réconciliation passe inéluctablement par le procès du président Laurent Gbagbo et ses acolytes. « Si après, le président de la République dans sa magnanimité veut les gracier, cela lui incombe », a-t-il ajouté. Parlant de procès judiciaires, il a fait savoir aux uns et aux autres qu’ils ne concerneront seulement que les évènements postélectoraux de novembre 2010. Aux membres de LMP, le ministre a dit ceci : « Reconnaissez que c’est vous qui avez commencé le désordre et nous allons tourner la page ». Il les a appelés à reconnaitre qu’Alassane Ouattara a gagné les élections pour être en phase avec leurs autres frères Ivoiriens. Au nom des organisatrices, Mme Valérie Lohoues a indiqué que les femmes de Divo sont prêtes à s’impliquer effectivement dans toutes actions visant à ramener la paix en Côte d’Ivoire. « Disons non à la haine et à la vengeance », a-t-elle exhorté ses sœurs.

Blaise Bonsié