CAMEROUN/JUNIOR ZOGO:"DES PROCHES DE PAUL BIYA ME SOLLICITENT..." (Vol1 et 2 JMTV+)

Après environ trois années de silence, c'est sur Jmtvplus, qualifié de "Voix des sans voix" par le Général Valsero, que Christophe Junior Zogo, ex -commissaire de police, activiste politique, lanceur d'alertes, a choisi de faire son retour sur la scène politique, onze mois seulement avant les élections présidentielles au Cameroun.
Dans la première partie de cette émission qui s'étend sur plusieurs épisodes, le natif de Sa'a, lève le voile sur certaines incongruités qui galopent dans la communauté camerounaise, que ce soit celle resté sur place que de la diaspora. Certains d'entre ceux-ci, fervent supporter de Monsieur Paul Biya et du RDPC, son parti, combattrait Christophe Junior Zogo en journée, et retourneraient le voir la nuit tombée, pour lui demander "de les parrainer afin qu'ils obtiennent un statut de réfugier politique", une déclaration que confirme Joël Didier Engo.

L'ex-commissaire évoque aussi les circonstances de son arrivée en France; où il arriva en 2007 et demanda l'asile politique qu'il obtint, et plus tard la naturalisation.

Pour revenir sur ses démêlés au Cameroun, Christophe Junior Zogo dit avoir été, malgré lui, fait les frais d'une guéguerre entre deux personnalités proches du Président Biya.
Pour égayer cette première partie, c'est un talent camerounais qui s'y prête. Aurélien Priso qui joue 14 instruments de musique et qui est aussi auteur-compositeur, qui fait l'amitié à ses compatriotes en leur distillant quelques biscottes musicales.

"Vous êtes la réserve du Président Paul Biya..il vous a recruté pour préparer la perspective de sa fin de règne vers 2018,pour pouvoir mater toute velléité de révolte populaire allant dans le sens de contester son pouvoir...".
Ces mots seraient ceux prononcés par un des supérieurs hiérarchiques de Christophe Junior Zogo lors de son recrutement au sein de la police camerounaise; le natif de Sa'a renchéri en déclarant que lors des cours de commandement, il leur était asséné aussi ceci:
"votre mission principale est de protéger, d'abord, les Hommes qui incarnent les Institutions, puis les institutions...sachez que vous êtes formés pour mourir pour le Président Biya..."
L'ex-commissaire dévoile ici l'envers du décors de la formations des cadres de la polices camerounaise, dont la mission régalienne est, pourtant, de protéger les populations et assurer sa sécurité.
On pourrait penser que seule la police est ainsi formatée, mais Junior ouvre une autre porte, celle de l'armée: "l'armée est mise au pas. Monsieur Biya a mis en place un système qui permet au BIR et à la Garde Présidentielle de tenir pendant 5ans face au reste de l'armée(réserves diverses à Etoudi,palais présidentiel).
Plein d'autres anecdotes, permettant de comprendre le système camerounais, sont contenus dans cette seconde partis de l'émission avec "l'enfant terrible" de la police camerounaise.

Jacky Moiffo

Ajoutée le 13 nov. 2017

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