CÔTE D'IVOIRE: LA GALÈRE DES FERROVIAIRES

Par Correspondance particulière - LA GALÈRE DES FERROVIAIRES.

PHOTO: Image dégradante d'une famille de la cité RAN en Zone 4 (avril 2014).

Le mal Allassane Dramane Ouattara continue de faire des victimes en Côte d'Ivoire. Au-delà des assassinats financés et soutenus par "l'opinion internationale" qui porte le Naba au pouvoir à l'aide du pistolet en Côte d'Ivoire, l'expropriation se fait à grands pas. Les dernières victimes en liste sont les habitants des cités RAN (Régie Abidjan Niger).

De quoi s'agit-il exactement? Sous le Président Henri Konan Bédié, les habitants des cités RAN (les travailleurs de cette compagnie) ont obtenu le plein droit de propriétaires terriens et immobiliers par un décret présidentiel (document en notre possession). Aujourd'hui, disons plutôt depuis le début du mois d'avril 2014, les propriétaires légaux ont tout perdu. Vraiment tout. Il s'agit ici d'hommes et de femmes qui, ayant travaillé pendant au moins quatre décennies pour la RAN, étaient devenus les propriétaires des logements qu'ils occupaient. Mais, avec le pouvoir RDR installé en Côte d'ivoire depuis le 11 avril 2011, les ferroviaires n'ont que leurs yeux pour pleurer. La cause? Des bandits (300 au moins) appelés loubards dans le jargon ivoirien, ont été engagés par un libanais du nom de monsieur Omais, pour vider femmes, hommes et enfants à trois heures du matin. Toute l'opération s'est déroulée sans sommation. Monsieur Omais et ses hommes ont mis les gros moyens pour vider manu militari, les propriétaires dont la plupart sont déjà des retraités. Le nombre des "rejetés" de l'opération "ADO solutions" s'élève à mille personnes, au moins. Selon des sources très introduites dans le

milieu politique et immobilier ivoirien, monsieur Omais est un homme de main de madame Allassane Dramane Ouattara qui, au dire des mêmes sources contrôle tout le système de l'immobilier en Côte d'Ivoire. Ces sources nous apprennent que monsieur Omais est l'un des hommes-écrans qui s'occupent des affaires de la femme du Naba Dramane.
Face à ce traitement inhumain qui est le leur, les anciens des cités RAN dorment pour les uns à même le sol dans la rue et à la belle lune, pour les autres dans le salon d'un parent et pour certains c'est le retour forcé au village où ils n'ont pas de toit. Les nouveaux-sans-toits n'ont personne, pas d'avocat et pas de politiques pour défendre leur cause. Même la presse locale est muette devant cette autre situation de paupérisation d'Ivoiriens. Monsieur Omais, pour enfoncer le couteau dans la plaie, dit être prêt à dédommager les victimes à hauteur de trois(3) millions de francs cfa par maison.
Dans nos investigations, nous avons contacté dix personnes qui ont perdu leurs logements. Trois d'entre eux pensent au suicide. Car elles ne peuvent faire face à la honte et au traitement qu'ils subissent sous la dictature de Dramane Ouattara. Retenons que l’opération s’est déroulée en présence de gendarmes et que pendant que monsieur Omais, lui, était dans un hélicoptère pour survoler l’espace ; une question de s’assurer que tout allait bien dans le sens prévu. Sur place c’est l’omerta totale. Car tout individu qui ose dénoncer le malheur des ferroviaires, est kidnappé, battu et emprisonné pour les plus chanceux. Sinon, c’est « la disparition » à la dramanienne. L'affaire n'est pas terminée. Car les hommes des cités RAN sont décidés de continuer le combat pour ce qui leur revient de droit.

Une contribution de SYLVAIN DE BOGOU