Côte d’Ivoire/Législatives 2016: Mabri Touakeusse et Gnamien Konan réélus selon la CEI

Par IvoireBusiness - Côte d’Ivoire Législatives 2016. Mabri Touakeusse et Gnamien Konan réélus.

Mabri Touakeusse et Gnamien Konan réélus députés selon la CEI.

Selon la commission électorale indépendante, très proche du pouvoir, les ministres Abdallah Albert Toikeusse Mabri, ancien ministre des Affaires étrangères et Gnanmien Konan, ex-ministre de l'Habitat et du Logement Social, ont été réélus députés selon des résultats officiels provisoires rendus publics.

Ces deux ministres ivoiriens avaient été limogés le 25 novembre par un décret du chef de l’Etat Alassane Ouattara, en raison d'un désaccord au sujet des législatives.

M. Mabri président de l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI) a été réélu dans sa circonscription de Zouan-Hounien (ouest), tandis que Gnamien Konan qui dirige l'Union pour la paix en Côte d'Ivoire (UPCI),a emporté le suffrage des électeurs de Botro (centre).
Ces deux personnalités étaient avec leurs petites formations politiques membres de la coalition présidentielle, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), avant d’en être suspendus pour avoir réclamé davantage d'investitures en faveur de leurs membres. Un crime de lèse-majesté pour les présidents Ouattara et Bedié, les principaux leaders du RHDP.

La presse ivoirienne dénonçait la fraude et les violences qui ont émaillé ce scrutin, tenu dans une grande indifférence générale de la population.
Selon l’Union africaine venue avec une mission d’observateurs, le taux de participation est très faible. Le parti du Président Laurent Gbagbo le situe aux alentours de 12%.
Les ivoiriens attendent avec impatience le taux de participation qui sortira des laboratoires de la CEI, laquelle est passée maître dans la publication de faux résultats et le gonflage des taux de participation. Elle a d'ailleurs été épinglée dans un récent rapport de la Cour africaine des droits de l'homme (CADH) comme étant partiale, déséquilibrée, favorisant le pouvoir et défavorisant l'opposition et les candidats indépendants.
L’opposition majoritaire FPI, qui a appelé au boycott du scrutin pour ne pas cautionner la mascarade, a été largement suivie.
Un nouveau désaveu cinglant pour le pouvoir après celui du référendum sur la Constitution boycottée à 95% par la population, avant que la CEI ne produise un taux de participation magique de 42%.

Eric Lassale