Côte d’Ivoire: Le Combat herculéen de Ouattara contre la maladie
Par NOTRE VOIE - ça me révolte, par abdoulaye villard sanogo.
Alassane Dramane Ouattara se bat, presque contre la nature, pour continuer d’exister.
Ce combat herculéen lui demande, comme on peut s’en douter, beaucoup d’effort. Sachant qu’il ne peut y arriver avec les moyens humains, il fait recours à sa tactique de tous les jours : la communication à outrance basée sur le surréalisme.
Pour cacher ses faiblesses. Dans bien d’autres domaines, cette tactique prend sa source dans une bien vieille théorie qui proclame que l’on ne change pas une équipe qui gagne. La communication lui a permis d’arriver
au pouvoir sous les décombres de la Côte d’Ivoire et sur les corps de nombre de nos compatriotes. 2015, l’année électorale la plus attendue et la plus cocasse (elle abrite la présidentielle) approche à grands pas. Et rien ne semble perturber le sommeil de Ouattara. Il ne met aucune structure en place pour régler ou étouffer dans
l’oeuf, tous les problèmes qui se posent ou qui pourraient se poser à l’organisation tranquille de cette élection capitale.
La réorganisation de la CEI ? Elle n’est pas à l’ordre du jour. La refonte de l’armée, la gendarmerie et la police ? Il n’y pense pas. Le redécoupage électoral ? Ce n’est pas un souci pour lui. La confection de la liste électorale ? Ça viendra après. La révision de la Constitution ? Ça se fera si possible et à son rythme. Mais pourquoi
refuse-t-il de se bouger ?
C’est simple ! On ne change pas une équipe qui gagne. Vraiment ? Mais alors pourquoi Charles
de Secondat Montesquieu se tourne et se retourne- t-il aujourd’hui dans sa tombe ? On se souvient qu’il est le premier, selon les enseignements, à avoir théorisé l’interdépendance de tous les domaines de la vie. Qu’il s’agisse du social, de l’économique, du juridique, du moral, du religieux ou du commercial, l’écrivain français né il y a plus deux siècles a montré par exemple qu’en ce qui est du marché, les échanges permettent aux sociétés de se connaître, d’échanger les cultures et d’importer les civilisations.
Cette idée merveilleuse, reconnaissons-le, a fait beaucoup de bien aux peuples des différentes
nations. Mais aujourd’hui, reconnaissons- le aussi, elle a fait son temps.
L’interdépendance a tourné au vinaigre pour certains. Etre un pays à la petite civilisation vous plonge dans l’esclavage et vous met sous tutelle des grandes civilisations. Dans le pire des cas, lorsque votre sous-sol est riche en produits pétroliers, gaziers, minéraliers et autres, vous êtes régulièrement sous la menace d’une
guerre fratricide au parfum rebelle inspirée par les grandes civilisations.
Une équipe qui a gagné hier n’est pas forcément programmée pour gagner demain. Ouattara
le sait mieux que quiconque mais il veut tenter un second essai. Car, il ne verrait vraiment pas comment il pourrait se débarrasser des rebelles, des dozos, des miliciens venus de la sous-région et qui l’ont porté à la tête de notre
pays.
D’autant que, pense-t-il, sa mission n’est pas achevée encore. En outre, ses fervents partisans qui croyaient aveuglément en lui ont commencé sérieusement à se poser des questions sur sa clairvoyance dans les choix stratégiques. La galère, la pauvreté et l’insouciance de son pouvoir sont passées par là.
Comment dans ces conditions, aller à une élection présidentielle qui est par définition, une sanction ou un plébiscite ? Ouattara ne va pas chercher midi à quatorze heures. Il pense à reconduire l’équipe qui lui a permis d’être là où il ne devait pas être. La CEI avec Bakayoko pour consolider des chiffres à donner le tournis, les
dozos et les miliciens en arme pour bourrer les urnes, séquestrer, torturer les opposants à Ouattara
et les empêcher de voter.
Les hommes politiques sont des cyniques mais aussi des comiques patentés qui font des sketches hilarants. Mais c’est le jour où ils sont pris, comme le dit un confrère, les doigts plongés dans la confiture de la combine politique,
qu’ils se rendent compte qu’ils sont de piètres humoristes. Ouattara nous a assez amusés.
Par abdoulaye villard sanogo
NB: Le titre est de la rédaction.