Côte d’Ivoire : Colère et indignation sur les réseaux sociaux après le décès du mannequin Awa Fadiga aux urgences d’un hôpital public

Par Politicomag.com - Colère et indignation sur les réseaux sociaux après le décès du mannequin Awa Fadiga aux urgences d’un hôpital public.

La mort mardi 24 mars d’Awa Fadiga, un top-modèle ivoirien de 23 ans, aux urgences d’un hôpital public du quartier huppé de Cocody à Abidjan, suscite une grande émotion en Côte d’Ivoire et sur les réseaux sociaux où les internautes dénoncent le “business” et la “méchanceté” du personnel médical. La mort mardi 24 mars d’Awa Fadiga, un top-modèle ivoirien de 23 ans, aux urgences d’un hôpital public du quartier huppé de Cocody à Abidjan Indignation et colère, la mort de Awa Fadiga est un choc pour ses proches. Âgée de 23 ans, l’étudiante était une habituée des défilés de mode et une figure connue à Abidjan, la capitale économique ivoirienne. A ses heures perdues, la jeune femme s’exerçait au métier du mannequinat. Elle apparaissait notamment dans des publicités pour des opérateurs de téléphonie comme Moov et Orange, selon les informations recueillies auprès de sa famille par la rédaction de Politico. Agressée par un chauffeur de taxi, abandonnée par les médecins de l'hôpital public, Awa Fadiga a vécu un véritable calvaire. Le drame a débuté lundi 24 mars vers 21h, entre le camp de gendarmerie d’Agban et l’ancien cinéma Liberté du quartier populaire d’Adjamé, lorsque la top-modèle est agressée puis projetée en pleine circulation sur le trottoir par le chauffeur de taxi qui devait la conduire des Deux-Plateaux à Treichville. Une fois le forfait commis, le taximan l’abandonne là, inconsciente. L’agresseur n’aurait rien emporté. Le mannequin, qui se trouve alors dans un état critique, est très vite secourue par des témoins qui la transportent aussitôt vers le centre hospitalier universitaire (CHU) de Cocody, commune résidentielle qui abrite les plus grosse fortunes du pays. Selon Nelly Yavo, directeur de l’Agence Canaan Even, qui employait la victime, Awa Fadiga n’a pas reçu les premiers soins dès son arrivée à l’hôpital vers 22h jusqu’au mardi 25, à 13h, heure de son décès a déclaré, soit quinze heures d’attente, couchée à même le sol. La jeune femme n’a pas été prise en charge par les urgentistes de garde au motif qu’elle “n’avait pas d’argent” pour s’acquitter de ses soins. Dans cette vidéo publiée sur Facebook, M. Yavo relate les circonstances de ce drame qui bouleverse la population ivoirienne : L’indignation des internautes La violence qui a coûté la vie à la Awa Fadiga a donné lieu à des protestations de la part des internautes qui dénoncent, pèle-mêle, la corruption et les trafics de médicaments dans les hôpitaux publics de Côte d’Ivoire ainsi que l'insécurité grandissante dans les transports urbains, précisément dans les taxis et Gbakas (mini-cars)sur l’ensemble du territoire. “Pas un seul jour ne passe sans qu’un Ivoirien se fasse agresser dans un taxi ou un gbaka, trop c'est trop !”, s’indignent des internautes. D’autres refusent la “fatalité“ et demandent au gouvernement ivoirien de prendre des mesures afin de “sécuriser” les usagers des taxis et gbakas.

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