Côte d’Ivoire : Blé Goudé prêt à comparaître devant un tribunal ivoirien si Ouattara et Soro sont aussi jugés
Le 05 juillet 2011 par IvoireBusiness – Charles Blé Goudé, leader de la galaxie patriotique et ancien ministre de la Jeunesse et de l’Emploi de Laurent Gbagbo, a encore donné de la voix.
Le 05 juillet 2011 par IvoireBusiness – Charles Blé Goudé, leader de la galaxie patriotique et ancien ministre de la Jeunesse et de l’Emploi de Laurent Gbagbo, a encore donné de la voix.
A la suite du mandat d`arrêt international qui vient d`être délivré contre lui par l’administration Ouattara, il s`est dit "prêt à comparaître" devant un tribunal ivoirien si Alassane Ouattara est également jugé.
Il s’exprimait hier dans une interview à RFI.
"Vous savez très bien qu`il a commis des actes, que des hommes ont commis des actes ignobles en son nom alors je suis prêt à comparaître, mon voisin doit être M. Ouattara, mon voisin doit être Soro Guillaume (le Premier ministre) et ensemble nous allons comparaître devant la justice", a-t-il déclaré.
Des mandats d`arrêt internationaux ont été délivrés par la justice ivoirienne contre Charles Blé Goudé et d`autres proches de l`ex-président, dans le cadre de l`enquête sur les crimes commis durant la crise post-électorale de novembre à avril, avait annoncé vendredi le procureur d`Abidjan, Simplice Kouadio Koffi.
Sous sanctions de l`ONU depuis 2006 (gel des avoirs, interdiction de voyager), Charles Blé Goudé est régulièrement donné au Bénin ou au Ghana, lieu d`exil de nombreuses personnalités du régime déchu.
M. Blé Goudé a dénoncé une "justice à double vitesse" et un "pouvoir dictatorial" de M. Ouattara.
"Rien ne me surprend du tout car depuis que Ouattara est au pouvoir, il y a une justice à double vitesse. Il a peur d`une opposition significative, il a décidé d`installer son pouvoir dans la terreur, tous les signes (...) d`un pouvoir dictatorial sont là et visibles", a-t-il dit.
"Ce pouvoir ne va pas bien loin, Ouattara fait comme si son pouvoir avait comme seul objectif de traquer, de tuer, de poursuivre tous ceux qui ont été plus ou moins proches de gbagbo", a-t-il ajouté.
Des éléments des Forces républicaines (FRCI) de M. Ouattara sont aussi accusés d`exactions par des organisations non gouvernementales et l`ONU durant la crise post-électorale.
Une mission de la Cour pénale internationale (CPI) est en cours dans le pays pour évaluer notamment la situation sécuritaire, avant une éventuelle enquête pour crimes contre l`humanité et crimes de guerre, dont sont accusés les deux camps.
Quelque 3.000 personnes ont trouvé la mort durant cette crise, la pire de l`histoire du pays.
Serge Touré