Côte d’Ivoire: accord entre le gouvernement et les "démobilisés"

Par AFP - Côte d’Ivoire. Accord entre le gouvernement et les "démobilisés".

Mardi 23 mai 2017. Des affrontements entre forces de l’ordre et des ex-combattants démobilisés ont fait trois morts et une dizaine de blessés dont deux admis au bloc opératoire et deux autres admis aux urgences du Centre hospitalier et universitaire(CHU).

Abidjan, 31 mai 2017 (AFP) - Un accord a été trouvé entre le gouvernement ivoirien et les rebelles "démobilisés", venus de leur fief de Bouaké, dix
jours après leur mouvement de colère qui s'était soldée par quatre morts lors de la dispersion d'une de leurs manifestations, ont déclaré des responsables
des deux camps.
"Un accord a été trouvé. On ne paie pas les primes (revendiquées) mais nous avons trouvé un terrain d'entente", a affirmé à l'AFP le ministre de
l'Intérieur Hamed Bakayoko.
"Le gouvernement nous a fait de belles propositions que nous avons acceptées. Nous sommes satisfaits et la protestation est terminée", a ajouté
Diomandé Megbé, le porte-parole du mouvement.
Aucune des deux parties n'a souhaité révéler le contenu de l'accord.
Les "démobilisés" sont d'anciens rebelles qui n'ont pas été intégrés à l'armée, contrairement aux soldats qui se sont mutinés en janvier et mai à
Bouaké et dans d'autres villes de Côte d'Ivoire pour obtenir le versement de primes.
Environ 6.000 "démobilisés" réclamaient eux aussi des primes, de 18 millions de francs CFA de primes (27.000 euros) chacun, alors que les 8.400
soldats mutinés ont obtenu 12 millions de F CFA par tête (18.000 euros) après avoir mené leurs deux mouvements.
Les évènements de mai ont fait cinq morts dans les rangs des "démobilisés", dont quatre lors de la dispersion le 23 mai de leur attroupement par les
forces de sécurité à Bouaké, ancien fief de la rébellion des années 2002-2011 et épicentre des récents troubles. Un autre démobilisé a été tué par des
soldats mutinés.
Lors de sa visite à Bouaké, la ministre de la Solidarité Mariatou Koné avait déclenché la colère des "démobilisés" en leur rappelant que le
gouvernement avait mis en place des "projets" (aides à la création d'entreprises notamment) pour eux.
pgf/jlb