Côte d’Ivoire – Attaque armée contre le régime : Comment Yopougon a été attaqué mercredi nuit ?
Par IVOIREBUSINESS - Coups de feu nourris mercredi nuit à Yopougon. Ce qui s'est réellement passé?
Photo: Patrouille de soldats FRCI. Image d'archives.
[Up to date] Dernière mise à jour 9h40 mn (GMT +1)
L’attaque de mercredi nuit à Yopougon serait l’œuvre de Combattants armés pro-Ouattara qui auraient été roulés dans la farine par ce dernier dans le partage du butin, après sa prise de pouvoir. Ils ont décidé de se payer sur la bête, en érigeant des barrages illégaux à travers la ville de Yopougon.
Contraints par les FRCI et la police de mettre fin à ces barrages anarchiques, ils ont décidé de se venger en attaquant mercredi nuit, le Commissariat de police du 16e arrondissement de Yopougon, puis celui du 19e.
Bilan des attaques: Plusieurs soldats FRCI, policiers, et gendarmes blessés. Le Commando pro-Ouattara a pris la fuite sans laisser de traces.
Selon les informations en notre possession, confirmées par plusieurs autres sources, de violents combats à l’arme lourde et à l’arme automatique ont opposé mercredi nuit aux environs de 19 heures (locales et GMT), des combattants armés non identifiés aux soldats Frci, à Yopougon, commune située au Nord d’Abidjan.
Plusieurs riverains contactés par IvoireBusiness ont entendu des tirs nourris à hauteur du commissariat de police du 16e arrondissement, lequel a été attaqué par le commando non identifié sorti de nulle part, et composé d’une quinzaine d’hommes lourdement armés.
Entre la Cathédrale St André et le Commissariat du 16 arrondissement, les tirs d’une très grande intensité ont été entendus, avec des détonations assourdissantes, obligeant les habitants à se terrer chez elles.
D’autres sources évoquent des tirs vers le Nouveau quartier Toits Rouge.
Le gouvernement, par la voix du ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, a déclaré que les échanges de tirs étaient la résultante d’une descente de police sur un « fumoir » local, un lieu de consommation de drogue. Les drogués, possédant des armes, ont riposté en échangeant des tirs avec les agents de la police criminelle.
D’autres sources parlent d’une auto-attaque du régime au moment où celui-ci est accusé par l’ONU d’avoir recours aux escadrons de la mort, pour assassiner, enlever, ou éliminer physiquement ses opposants politiques.
De Yopougon complexe sportif, de la Cathédrale St André en passant par la rue princesse et le terminus du bus 40, on a assisté à un impressionnant ballet de véhicules 4x4 pick-up des FRCI, de la gendarmerie, et de la police, qui tiraient dans tous les sens, sans que personne ne puisse savoir réellement qui tirait sur qui.
De même, le bilan des affrontements d’hier qui ont duré plus d’une heure, reste pour le moment inconnu.
Nous y reviendrons.
Patrice Lecomte