Burida / Léonard Groghuet, président du Comité provisoire de gestion, de réforme et de restructuration : ‘’Nous allons prendre des décisions qui vont faire grincer des dents’’

Publié le mardi 7 fevrier 2012 | L'intelligent d'Abidjan - Le Comité provisoire de gestion, de réforme et de restructuration du Bureau ivoirien de droits d’auteur que préside la comédien Léonard Groghuet a été installé hier lundi 6 février 2012, au cabinet du

ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandama. Léonard Groghuet, au nom de ses collègues membres du comité a dit qu’il fera «tout pour sauver le Burida».

Maurice Bandaman.

Publié le mardi 7 fevrier 2012 | L'intelligent d'Abidjan - Le Comité provisoire de gestion, de réforme et de restructuration du Bureau ivoirien de droits d’auteur que préside la comédien Léonard Groghuet a été installé hier lundi 6 février 2012, au cabinet du

ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandama. Léonard Groghuet, au nom de ses collègues membres du comité a dit qu’il fera «tout pour sauver le Burida».

Léonard Groghuet qui entend «montrer le chemin à emprunter», a annoncé les couleurs. «Pour rien au monde, on ne piétinerait les droits des auteurs que j’ai toujours défendus. Maintenant que je suis là avec vous M. le ministre et Mme Vieira – ma collaboratrice, on fera en sorte que notre maison sorte de l’endroit où elle se trouve. Bien sûr, nous allons tout faire pour inverser la tendance. Mais, sans toutefois être trop gourmand. Nous allons prendre des décisions qui vont faire grincer les dents», a-t-il précisé. Rappelant aux dix sept (17) membres et leurs représentants leur mission et les faits qui ont motivé la mise en place dudit comité, le ministre Maurice Bandama a espéré qu’avec les artistes de renom qui constituent le comité, «le Burida va retrouver ses lettres de noblesse». Aussi souhaite-t-il lancer «cette année un signal très fort». «On a beau faire les textes et réformes, si les artistes n’ont pas leurs droits, nous serons toujours décriés», a indiqué le ministre qui a fait part des attentes du Burida. Relevant les «anomalies» au sein de la maison des artistes, Maurice Bandama a déploré que sur 65% des recettes prévues pour être consacrées à la répartition, ce sont moins de 5% qui sont consacrés. «Nos recommandations sont que cette année, le Burida puisse reverser entre 50 et 60% de ses recettes aux artistes. Ce qui veut dire que le Burida doit réduire de façon drastique ses charges. Avec la numérisation et l’informatisation, des sociétés de droits d’auteurs arrivent à mobiliser des ressources et à répartir au moins 80% en ayant des charges très faibles. C’est vers cela que nous devons évoluer», a prévenu le ministre Bandama qui a ajouté que les potentialités du Burida atteignent plus de trois (3) milliards de FCFA. «Le Burida a pu parfois dépasser le milliard de chiffre d’affaires, mais n’a pu reverser parfois que 10 ou 15% de ce chiffre. Ce qui rend les artistes pauvres. C’est ce qui doit changer à travers les recommandations que le comité va faire à la direction générale et le ministère sera vigilant et attentif», a-t-il dit. Expliquant le choix de célébrités dans le comité dont Alpha Blondy, Tiken Jah, Meiway, A’Salfo – qu’il a nommément cités –, Maurice Bandama admet qu’ils «font l’essentiel des recettes du Burida». Car c’est à eux que «le Burida doit le plus d’argent». «Si nous devons fonctionner en termes d’actionnaires du Burida, ce sont les plus gros actionnaires. Ils étaient tenus à l’écart de la gestion du Burida alors que leur expérience, leurs réseaux de relations peuvent nous permettre de faire avancer la maison. Ils peuvent apporter beaucoup», a fait comprendre Maurice Bandama. Selon lui, c’est à dessein que les producteurs ne figurent pas dans le comité parce que «la réforme qui est en cours va créer plusieurs sociétés d’auteurs. Il y en aura pour les producteurs». S’il a décidé de mettre en place un comité provisoire au lieu d’une administration provisoire, «où le directeur général est tout et décide de tout sans rendre compte», le ministre Bandama a dit opter pour une administration qui puisse fonctionner «selon les règles de l’art».

Koné Saydoo