Bureau politique du Pdci, Congrès, Primature, Assemblée nationale, Législatives, Rhdp : Bédié clarifie tout !
Publié le mardi 10 janvier 2012 | Le Nouveau Réveil - Après une année 2010 aussi stressante qu’éprouvante en raison d’une campagne électorale qui l’a contraint à sillonner pratiquement toute la Côte d’Ivoire,
Publié le mardi 10 janvier 2012 | Le Nouveau Réveil - Après une année 2010 aussi stressante qu’éprouvante en raison d’une campagne électorale qui l’a contraint à sillonner pratiquement toute la Côte d’Ivoire,
une année 2011 laborieuse avec à la clef une crise post-électorale qui l’a obligé à vivre en réclusion durant de longs mois à l’hôtel du Golf, le président Henri Konan Bédié a décidé, depuis quelques semaines, de se replier sur ses bases, à Daoukro. Pour autant, ce séjour dans son village natal n’est pas de tout repos pour le président du Pdci-Rda qui suit avec une attention soutenue l’évolution de la situation socio-politique. Bédié travaille énormément, il reçoit beaucoup, il donne des directives, il est très sollicité et consulté.
Au détour d’une visite à Daoukro, Le Nouveau Réveil a eu l’honneur de s’entretenir avec le président de la conférence des présidents du Rhdp sur les grands sujets d’actualité qui préoccupent les Ivoiriens. Exclusif !
Le président du Pdci n’est pas sourd aux bruits qui courent à l’intérieur de son parti, notamment les murmures et les appels à la tenue d’une réunion du Bureau politique du Pdci-Rda en vue de déterminer les nouvelles orientations à l’aune des nouveaux défis que le parti est appelé à relever.
Sur cette préoccupation, le patron du Pdci a déclaré n’y voir aucun inconvénient à convoquer une réunion du Bureau Politique. Cela relève de la marche normale du parti. "Il n’y a aucun problème pour convoquer une réunion du Bureau Politique. Cela se fera en avril ou en mai au plus tard, quand la nouvelle Assemblée nationale sera installée », rassure-t-il. Sur la question du congrès, M. Bédié s’est voulu aussi clair que bref, "ce n’est pas maintenant". Le président Bédié est en revanche très préoccupé par l’avenir du Rhdp, l’instrument politique qui a permis aux Houphouétistes de parvenir au pouvoir. Il suggère par conséquent que le Pdci-Rda engage dès à présent la réflexion pour déterminer le type de rapport que le parti souhaite avoir avec les autres partis dans le sens du renforcement de cette alliance. Plus précisément, "le Rhdp doit-il être un parti unitaire, un parti unifié, un parti fédéral ou une association politique de type confédéral ?" C’est selon lui autour de cette problématique centrale que la réflexion doit être menée. Etant entendu que pour le président du Pdci-Rda, les choses doivent aller progressivement, de façon négociée et consensuelle, tout doit émaner de la volonté commune des militants. Rien ne devrait leur être imposé. « Tout se fera selon les dispositions d’esprit des militants », précise-t-il.
En tout état de cause, le président Bédié souhaite voir se renforcer davantage la cohésion au sein des partis alliés du Rhdp, en particulier entre les militants du Pdci-Rda et du Rdr, épine dorsale de l’alliance. Pour y parvenir, il conseille de laisser de côté « les querelles intestines, inutiles et puériles » qui ne font pas avancer mais au contraire qui divisent. Tous doivent œuvrer, aux côtés du président de la République, à la reconstruction de la Côte d’Ivoire. C’est le challenge majeur.
Législatives, Primature…
Un autre sujet qui a alimenté la chronique politique de ces dernières semaines est sans conteste la question de la Primature. Qui devrait revenir au Pdci-Rda, conformément à la promesse électorale faite par le président Alassane Ouattara lors du second tour de l’élection présidentielle. "Pour la Primature, la promesse tient toujours, mais tout cela ne peut se faire avant l’installation de la nouvelle Assemblée nationale", fait observer le président du Pdci-Rda qui ne cache pas que, contrairement à ce que repand une certaine opinion, il n’existe aucun nuage dans ses rapports avec le président de la République, Alassane Ouattara, avec qui "les échanges sont constants". Notamment sur les grandes questions d’actualité ou d’intérêt national. Bédié et Ouattara se parlent régulièrement. Ils ne sont donc pas à couteaux tirés comme s’échinent à le faire croire certains.
La question des législatives du 11 décembre dernier, c’est avec un peu de chagrin que le patron du Pdci évoque le sujet. Il reconnaît qu’il n’a pas été compris de même le chef de l’Etat dans leurs choix initiaux. "Le Pdci devrait avoir 107 députés et le Rdr y compris les Forces nouvelles 111 sièges". Mais une fronde interne a contraint le président du Pdci à prendre à la dernière minute une décision qui a fait voler en éclats les listes Rhdp aux législatives. Et résultat, le Pdci qui était parti pour obtenir 107 sièges se retrouve avec 77 députés.
Quoique déçu, le président Bédié ne désespère pas pour l’avenir du Pdci, encore moins pour la Côte d’Ivoire. Une Côte d’Ivoire qu’il aimerait voir réconciliée avec elle-même pour affronter, avec plus de dynamisme, la vraie bataille qui vaille la peine, celle du développement et de la reconstruction nationale.
Akwaba Saint Clair