Bondoukou / les secrétaires de sections du Fpi formels : «Gbagbo en prison, pas de réconciliation»

Publié le mercredi 14 septembre 2011 | Le Temps - «Aucune réconciliation et aucune paix durable ne sont possibles sans Laurent Gbagbo et les autres camarades militants emprisonnés injustement et en

Le Président Laurent Gbagbo.

Publié le mercredi 14 septembre 2011 | Le Temps - «Aucune réconciliation et aucune paix durable ne sont possibles sans Laurent Gbagbo et les autres camarades militants emprisonnés injustement et en

exil». C’est la réponse des secrétaires généraux du Fpi de la fédération du département de Bondoukou à leur fédéral Kouadio Koffi Mouroufié qui leur faisait avaler cette pilule amère de la direction de leur parti «le Fpi ne pose pas de conditions pour aller à la réconciliation». C’était le vendredi 9 septembre 2011 au siège du Fpi, à Bondoukou. Ils sont venus de toutes les contrés du département pour réaffirmer leur engagement au parti de Laurent Gbagbo, s’informer et poser les jalons de la continuité du combat pour la liberté et la démocratie, le fondement même de leur engagement politique. Pour eux, après avoir fait l’état des lieux qui n’est pas reluisant. S’il n’y a pas eu de perte en vie humaine, beaucoup de militants sont en exil et tous les biens sont partis en fumée ou volés. Une visite à leurs camarades militants emprisonnés à Bouna dont le président Pascal Affi N’Guessan démontre «de la cruauté de leur bourreau qui n’ont pas d’égards pour l’Homme. Un fond de commerce s’est installé autour de ces prisonniers politiques. Il faut payer 200 Fcfa pour les voir». Déplorent les secrétaires de sections. «Devant de telles humiliations, comment voulez-vous qu’on parte à la réconciliation ?» s’interrogent-ils. Car pour eux «la réconciliation ce n’est pas aller danser et boire». Pire, font-ils remarquer «aujourd’hui, on peut même égorger quelqu’un dans la rue sans être inquiété pourvu qu’on ne soit pas un pro-Gbagbo». Après donc plus de 50 ans d’indépendance, la Côte d’Ivoire semble encore au point de départ tellement la crise de ces dernières années l’a tirée vers le bas. La vie, les biens et la dignité d’autrui n’ont plus de valeur. C’est pourquoi, «il faut qu’on se parle franchement. Ce qui suppose que les conditions sécuritaires et de liberté de paroles sont réunies et garanties». Mieux, comme Laurent Gbagbo l’a fait en son temps «une loi d’amnistie s’avère plus que nécessaire pour nous amener tous dans la voie de la réconciliation vraie et durable pour l’organisation sur une base consensuelle des prochaines élections», ont proposé les secrétaires de sections. Un plan d’action du dernier trimestre de l’année a été adopté en vue des futurs combats.
Pascal Assibondry, Correspondant Régional

Après avoir installé Ouattara par la force : L’Onuci s’éternise et s’invente d’autres missions en Côte d’Ivoire

Publié le mercredi 14 septembre 2011 | Le Temps

Visiblement, l’Opération des nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) n’entend pas mettre fin de sitôt au contrat juteux qui la lie à la France en Côte d’Ivoire. Cinq mois après le coup d’Etat qui a permis à Ouattara de s’installer au pouvoir, cette machine onusienne n’a pas encore fait connaître la date de son départ. Et bien que le Coréen Choi ait quitté la Côte d’Ivoire après avoir rempli sa mission de déstabilisation, il semble que l’Onuci, qui n’a plus rien à faire ici, n’envisage guère de quitter les bords de la Lagune Ebrié. On ne parle ni de la fin du mandat de cette opération, ni même de diminuer ses effectifs. Au contraire, l’Onuci s’est confortablement enracinée au Sebroko hôtel et au Golf hôtel pour profiter des douces joies d’Abidjan. Grassement entretenus à vagabonder sans but précis après avoir contribué à instaurer la dictature de Ouattara qui se montre reconnaissant, ces fonctionnaires internationaux et les soldats qui les accompagnent vagabondent et se prélassent inutilement dans le pays, au grand dam des Ivoiriens qui ne veulent plus les voir. Et, pour justifier leur présence en Côte d’Ivoire, ils se sont inventé d’autres missions. Celles, dit-on de «sécuriser les biens et les personnes» puis de «sécuriser les frontières nationales» pour évier la déstabilisation de la Côte d’Ivoire. En ce qui concerne la protection des biens et des personnes on ne comprend pas que l’Onuci entende se substituer aux forces de police et de gendarmerie alors que Ouattara a décrété que le pays a retrouvé la normalité. Par ailleurs, où sont ces forces de sécurité onusiennes en Côte d’Ivoire lorsque les Frci volent, braquent cambriolent, violentent et assassinent impunément les populations chaque jour ? Pour ce qui est de la sécurité des frontière ivoiriennes, il nous emble que cette mission revient aux Fanci qui ont été officiellement réhabilitées par Ouattara, il y a peu. Quant à la sécurisation des élections prochaines, elle doit être toujours l’affaire des Forces de défense et de sécurité ivoiriennes qui, nous a-t-on assurés, sont en train d’être redéployées définitivement sur toute l’étendue du territoire national. En fait, l’Onuci n’a plus sa raison d’être en Côte d’Ivoire, à partir du moment où, passé le coup d’Etat pour laquelle cette opération de l’Onu est arrivée, elle ne sert à rien, sinon qu’à continuer de payer des gens à ne rien faire, sur le dos du peuple ivoirien. Et certainement à assurer la protection du régime Ouattara pour lequel ses troupes constituent une sorte de milice privée. Mais pendant combien de temps encore cette Onuci s’accrochera-elle à la «crise ivoirienne» qui constitue son fonds de commerce ? A quand la résolution qui mettra fin à sa mission et qui débarrassera le pays de cette sangsue ? Vivement que les choses s’accélèrent.
K. K. M.