Attaque sanglante du meeting du FPI à la place Ficgayo : Amani N’guessan « le pouvoir traduit en acte sa volonté de casser le Fpi et d’éteindre la contradiction politique en Côte d’Ivoire»

Le 23 janvier 2012 par IvoireBusiness – Au cours d’une conférence de presse hier au siège du CNRD à Cocody, Amani N’guessan, président du

Comité d’organisation du meeting de la place Ficgayo, n’est pas passé par quatre chemins pour assener ses vérités au régime Ouattara sur la barbarie orchestrée par son régime à la place Ficgayo, boucherie qui s’est soldée par la mort de 1 à 3 personnes et par une centaines de blessés parmi les militants pro-Gbagbo.

Amani N'guessan Michel, président du comité d'organisation du meeting de la place Ficgayo.

Le 23 janvier 2012 par IvoireBusiness – Au cours d’une conférence de presse hier au siège du CNRD à Cocody, Amani N’guessan, président du

Comité d’organisation du meeting de la place Ficgayo, n’est pas passé par quatre chemins pour assener ses vérités au régime Ouattara sur la barbarie orchestrée par son régime à la place Ficgayo, boucherie qui s’est soldée par la mort de 1 à 3 personnes et par une centaines de blessés parmi les militants pro-Gbagbo.

Pour Amani N’guessan, le bilan provisoire, qui pourrait s’alourdir, s’élève à un mort, un disparu, 68 blessés dont 7 cas graves dans les rangs du Fpi. Le jeune Apiéni Innocent a déjà été formellement identifié comme mort et ses parents informés. Nous attendons le cas de deux jeunes filles gisant inertes dans une mare de sang et de deux autres blessés très graves, pour un bilan plus définitif.

Tout le matériel installé à la place Ficgayo a été détruit, vandalisé, ou emporté par les hommes de d’Alassane Ouattara.
Selon le ministre Amani, l’attaque sanglante subie par les militants du Fpi samedi dernier, n’est pas un acte isolé ou fortuit. C’est bien au contraire une opération savamment orchestrée.

«A travers cette attaque, le pouvoir traduit en acte sa volonté de casser le Fpi et d’éteindre la contradiction politique en Côte d’Ivoire», a-t-il regretté.
Pour lui, cela a conduit Alassane Ouattara à créer une milice spéciale du nom de «armée de réserve », composée « de membres de l’ex-rébellion démobilisés et disséminés sur toute l’étendue du territoire national. Ce sont des gens habitués au maniement des armes qui ont pour mission de casser l’opposition ». Comme preuve, la facilité avec laquelle ils manipulaient les armes.

« Ils dégoupillaient les grenades avant de les lancer vers nos militants. Il nous revient également que le militant Fpi tué l’a été par balles».
Le Fpi condamne avec énergie cette barbarie et décide de porter plainte contre ses auteurs. Une plainte dont le parti de Laurent Gbagbo n’attend pas grand-chose convaincu qu’il est que « le juge est le commanditaire de l’attaque.»

Amani N’guessan a poursuivi en disant que « l’onction du peuple ne s’acquiert pas par la force. Ce ne sont pas les kilomètres de bitume et les jeux de lumières qui vont éteindre la douleur des ivoiriens. Ouattara doit avoir le triomphe modeste », précisant que «l’époque des vandales instrumentalisés passera pour faire place à la démocratie et à la liberté».

Une manifestation pourtant dûment autorisée par le régime de Ouattara.
La démocratie en Côte d’Ivoire a foutu le camp par la fenêtre à la place Ficgayo de Yopougon, samedi dernier, selon plusieurs observateurs.
Nous y reviendrons.

Patrice Lecomte