Attaque chimique présumée en Syrie: "Accusations inacceptables car sans preuves", selon Vladimir Poutine

Par IvoireBusiness - Attaque chimique présumée en Syrie. "Accusations inacceptables car sans preuves", selon Vladimir Poutine.

Vladimir Poutine. Crédits photo : MIKHAIL METZEL/AFP.

Le président russe Vladimir Poutine a jugé jeudi « inacceptable » les accusations d'attaque chimique portées contre le régime de Bachar El Assad, selon un communiqué officiel du Kremlin.
Selon le Président Poutine, on ne peut pas accuser sans preuve le régime de Damas d’être responsable de l’attaque chimique présumée qui a fait au moins 86 morts en Syrie, toujours selon ce communiqué.

Au moins 86 personnes, dont 30 enfants, ont été tuées lors d’un raid mené mardi dernier sur Khan Cheikhoun. Les médecins ont relevé tous les symptômes d’une attaque chimique : pupilles dilatées, convulsions, mousse sortant de la bouche.

Au cours d’une conversation téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Vladimir Poutine a jugé « inacceptable » la formulation « d’accusations non fondées contre qui que ce soit avant la mise en œuvre d’une enquête internationale impartiale et minutieuse », toujours selon le communiqué. Le président russe a qualifié l’attaque présumée d'« incident avec des armes chimiques ».
Les pays occidentaux ont à l'unanimité mis en cause le régime de Bachar al-Assad, tandis que l’armée russe a affirmé que l’aviation syrienne avait frappé « près de Khan Cheikhoun un grand entrepôt terroriste » qui abritait « un atelier de fabrication de bombes, avec des substances toxiques ». Le régime de Damas a démenti avoir utilisé « toute substance chimique ou toxique ».

Le ministre de la Défense israélien Avigdor Lieberman a dit jeudi dernier être sûr « à 100 % » que le président syrien Bachar al-Assad avait ordonné directement l’attaque chimique présumée en Syrie. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait déjà accusé quelques heures plus tôt les Américains de ne pas disposer d’information « objective » sur ce qu’il a qualifié de « crime monstrueux », ne disposant pas d’accès à la zone de Khan Cheikhoun, petite ville de la province rebelle syrienne d’Idleb, où l’attaque chimique présumée a eu lieu ce mardi.

Mireille (Mimi) Kouamé