Atté Boka (porte-parole des syndicats de la santé) prévient: «Nous allons supprimer le service minimum si…»

Publié le vendredi 8 février 2013 | Le Nouveau Réveil - Atté Boka prévient.

La Coordination des syndicats de santé a tenu, hier à Yopougon, une conférence de presse dont l’objet était «la dénonciation des allégations sur la régularité de la grève et la réaction contre les propos de menace du ministre de la Santé». Concernant la régularité de la grève, Atté Boka, porte-parole de la Coordination, s’est justifié en ces termes : «Nous avons déposé le préavis de grève depuis le 07 janvier et c’est le 4 février que nous sommes allés en grève pour dire que notre syndicat n’est pas né aujourd’hui pour méconnaître les procédures en matière de grève» répondant ainsi au communiqué du conseil des ministres du 6 février qui fustige la Coordination qui n’aurait pas respecté la procédure de grève. Selon le porte-parole du personnel soignant en grève, «il s’agit de rétablir la vérité car on ne peut laisser prospérer le mensonge». Atté Boka a, par ailleurs, rappelé qu’à l’issue de la menace de grève lancée par son mouvement, en mars 2012, 5 rencontres qui n’ont, malheureusement, pas donné de suite se sont tenues avec le Gouvernement. Et d’ajouter «depuis le 4 décembre, nous avons déposé auprès du Premier ministre une demande d’audience qui est restée sans suite jusqu'à ce jour. C’est le Gouvernement qui nous pousse à la grève et c’est à notre corps défendant que nous sommes allés à la grève et ce, en l’absence de toute solution concrète du Gouvernement». S’agissant des menaces proférées par la ministre de la Santé et de la lutte contre le sida lors de la visite de terrain, à l’encontre des personnels soignants en grève, la coordination «désapprouve et condamne cette attitude». Le porte-parole des 14 syndicats de la santé a menacé «dans l’exécution de ce mot d’ordre de grève, si toutes les fois, l’un de nos camarades venait à être inquiété outre mesure, le service minimum sera supprimé. Si l’un d’entre nous venait à être sanctionné, la grève sera totale. La Coordination répondra à toute menace venant des autorités». La Coordination s’est dit prête à toute forme de sanction. Selon Kopan Mouty, secrétaire général, l’un des responsables syndicaux, on est allé plus loin sous Gbagbo. On nous a coupé 3 mois de salaire et nous avons fait grève pendant 43 jours. Ce ne sont pas les menaces qui vont nous intimider. Pour conclure, la Coordination a appelé le Gouvernement à ouvrir la porte à de vraies négociations plutôt que de baigner dans des menaces.

JEAN PRISCA
jeanprisca77@yahoo.fr

GRÈVE DANS LE SECTEUR DE LA SANTE/ APRES LA SORTIE DE LA MINISTRE: LA COORDINATION DES SYNDICATS DES AGENTS DE LA SANTE DÉSAPPROUVE ET CONDAMNE LA TUTELLE

Publié le vendredi 8 février 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Leur réaction ne s’est pas fait attendre après la sortie de la ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, Raymonde Goudou Coffie, qui effectuait une visite de terrain dans les établissements sanitaires publics. Réunis au sein de la coordination des agents de la santé, les 14 syndicats du collectif ont, par la voix de Dr Atté Boka, animé un point de presse le jeudi 7 février 2013, pour dénoncer « les menaces proférées par madame la ministre ». « S’agissant des menaces proférées par madame la ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida lors de sa visite de terrain, à l’encontre du personnel soignant en grève, la Coordination désapprouve et condamne cette attitude », a déploré Dr Atté Boka, SG du Synacassci. Poursuivant, il a attiré l’attention de la tutelle sur « ces manœuvres et celles de ses proches collaborateurs, qui ne font qu’envenimer la situation de crise sociale, au risque de la radicaliser ». Dr Atté Boka a ensuite demandé à ses camarades de rester mobilisés autour du mot d’ordre de grève. Auparavant, il a évoqué la chronologie des rencontres entreprises avec l’ancien Premier ministre, Kouadio Ahoussou Jeannot, qui ont abouti à la signature d’un relevé des conclusions de séances de travail. Les pourparlers se sont poursuivis ensuite avec N’Dri Narcisse, directeur de cabinet de l’ancien Premier ministre. Lesquelles discussions dit-il, n’ont pu être finalisées avant le renouvellement du gouvernement. Avant d’indiquer qu’une demande d’audience, restée sans suite en vue de poursuivre les négociations, à été portée à la connaissance du nouveau Premier ministre.

L’intelligent d’Abidjan