Arrestation du ministre Don Mello au Cameroun: Le Communiqué de la FIDHOP

Par IVOIREBUSINESS - Le Communiqué de la FIDHOP concernant l'arrestation du ministre Don Mello au Cameroun.

Dr BOGA SAKO GERVAIS.

COMMUNIQUE DE LA FIDHOP RELATIF A L’INTERPELLATION DU MINISTRE AHOUA DON MELLO AU CAMEROUN.

Le jeudi 12 juin 2014, le Président-Fondateur de La Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance des Droits de l’Homme et de la vie Politique (FIDHOP) a été alerté par l’interpellation du Ministre AHOUA DON MELLO, à l’aéroport de Douala, au Cameroun, précisément à 03H11mns du matin. Le motif invoqué par la police aéroportuaire de Douala serait l’exécution d’un mandat d’arrêt émis par le régime d’Abidjan.
Après avoir échangé avec l’ex-Ministre en charge de l’équipement et de l'assainissement dans le dernier gouvernement du Président Laurent GBAGBO, et rassuré de ce qu’il ne connaît dans son lieu de détention – du moins pour l’instant – aucun traitement dégradant ni brutalités physiques, la FIDHOP a décidé d’agir en urgence en faveur de sa relaxe.
Ainsi, la FIDHOP a immédiatement saisi les Autorités du Cameroun, spécifiquement la Commission camerounaise des Droits de l’Homme, à l’effet d’insister sur ces deux éléments clés de ce dossier.
1. Le Ministre AHOUA Don Mello, qui bénéficie du statut de Réfugié politique délivré par le Ghana, et qui n’était qu’en transit au Cameroun, se trouve protégé par les Conventions de Genève en la matière. Les autorités judiciaires du Cameroun devraient s’en tenir à cela.
2. Il est vrai que la plupart des Etats du monde sont liés entre eux par des accords de tous genres, en vue de coopérations diverses ; et il est certain que des accords de coopération policière existent entre la Côte d’ivoire et l’Etat camerounais, certes !
Cependant, au regard des violations gravissimes des Droits de l’Homme qu’inflige le régime dictatorial de M. Alassane OUATTARA à toutes les personnalités proches du Président Laurent GBAGBO lorsque celles-ci sont arrêtées, notamment les traitements inhumains, dégradants et cruels ; les tortures et toutes sortes de maltraitances subis et qui précipitent même des ex-détenus vers la mort, comme ce fut déjà les cas du syndicaliste Basile MAHAN GAHE et de l’ex-Directeur de la DST ivoirienne, le Commissaire César NEGBLE, sans compter les nombreux cas de jeunes disparus, la FIDHOP lance un appel pressant aux Autorités camerounaises.
En effet, entre, d’une part, les principes du droit international et les engagements interétatiques liant les Etats de Côte d’Ivoire et du Cameroun, et d’autre part, les valeurs des Droits de l’Homme et les risques certains que court M. DON MELLO en cas d’une éventuelle extradition vers la Côte d’Ivoire, la FIDHOP demande à l’Etat camerounais de sauver plutôt la vie du concerné.
M. AHOUA DON MELLO DOIT DONC ETRE RELAXE !
Faute de quoi, le Cameroun se rendrait comptable de ce qui pourrait advenir à l’intéressé, par sa complicité avec le régime dictatorial d’Abidjan.
Et ce, en contradiction totale avec le digne Peuple camerounais qui, dans sa grande majorité, a soutenu et continue de soutenir la légalité constitutionnelle et la souveraineté du Peuple frère de Côte d’Ivoire incarnée par SEM Laurent GBAGBO.
Fait à Vérone, ITALIE, le 12 juin 2014

Dr BOGA SAKO GERVAIS
Président-Fondateur de la FIDHOP