Après le CES, le Conseil Constitutionnel, la Grande Chancellerie, la Médiature: Ouattara va-t-il nommer un nouveau président de l’Assemblée nationale ?
Le 27 juillet 2011 par Notre voie - Avec la nomination d’un nouveau président du Conseil Constitutionnel en la personne de Francis Vangah Wodié, et celle de nouveaux
Le 27 juillet 2011 par Notre voie - Avec la nomination d’un nouveau président du Conseil Constitutionnel en la personne de Francis Vangah Wodié, et celle de nouveaux
conseillers devant l’accompagner dans sa tâche, le chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara, s’est définitivement inscrit dans sa vraie logique. Celle d’un chef Etat parvenu au pouvoir par un coup d’Etat. C’est un tel chef d’Etat qui agit en violation de la Constitution. Après donc le Conseil économique et Social (CES), la Grande Chancellerie (GC), la Cour Suprême et, lundi dernier, le Conseil Constitutionnel (CC), c’est assurément l’Assemblée nationale qui aura peut-être bientôt un nouveau président. Il sera certainement, lui aussi, nommé par décret du chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara. Et après, il ne restera plus à M. Ouattara que la nomination des députés, toujours par décret, et la boucle du chaos sera fermée.
La Constitution ivoirienne indique clairement en son article 65 que « le président de l’Assemblée nationale et le vice-président sont soumis aux mêmes conditions d’éligibilité que le Président de la République ». Les députés étant élus par le peuple, ce sont eux qui élisent le président de l’Assemblée nationale. Ni dans la Constitution ni dans la loi organique du Parlement, l’on parle de nomination du président du Parlement. Cette même constitution mentionne également que le président du Conseil économique et social est élu par les conseillers économiques et sociaux. Elle stipule aussi en son article 90 que le président du Conseil Constitutionnel est élu pour une durée de 6 ans non renouvelables. En dépit de tout cela, Alassane Dramane Ouattara a remplacé, en violation de la Constitution, les titulaires de ces institutions. S’il a pu donc le faire pour ces institutions, pourquoi ne le ferait-il pas pour l’Assemblée nationale ? Surtout qu’il reproche à cette institution d’avoir retardé son avènement à la tête de l’Etat en s’opposant en 2003 au coup d’Etat constitutionnel de la table ronde de Linas-Marcoussis.
En réalité, dans l’entendement d’Alassane Dramane Ouattara, la Côte d’ivoire n’a plus de constitution depuis le renversement du Président Laurent Gbagbo par l’armée française, le lundi 11 avril 2011. M. Ouattara concentre donc tous les pouvoirs entre ses mains et en use sans contre-pouvoir. Cela s’appelle la dictature.
Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr