Après l’assassinat de 6 civils à Vavoua par les FRCI, force mortelle: ADO dans tous ses états leur donne 48H pour qu’ils quittent les rues

Publié le mardi 20 décembre 2011 | IVOIREBUSINESS – ADO serait-il subitement devenu conscient que son armée, les FRCI, soit devenue une force mortelle pas du

tout au service des populations civiles ? Rien n’est moins sûr. Mais hier, il a convié sa hiérarchie militaire à la présidence pour lui dire son mécontentement face aux exactions répétées des FRCI et donner 48H pour qu’ils regagnent leurs casernes. Il a aussi signifié à sa hiérarchie militaire que cette dernière avait failli à sa mission de sécurisation des biens et des personnes.

Alassane Ouattara et ses généraux, le 19 décembre 2011 au palais présidentiel.

Publié le mardi 20 décembre 2011 | IVOIREBUSINESS – ADO serait-il subitement devenu conscient que son armée, les FRCI, soit devenue une force mortelle pas du

tout au service des populations civiles ? Rien n’est moins sûr. Mais hier, il a convié sa hiérarchie militaire à la présidence pour lui dire son mécontentement face aux exactions répétées des FRCI et donner 48H pour qu’ils regagnent leurs casernes. Il a aussi signifié à sa hiérarchie militaire que cette dernière avait failli à sa mission de sécurisation des biens et des personnes.

Après cette réunion de crise à laquelle ont pris part le ministre de l’Intérieur, le ministre délégué à la Défense et la hiérarchie militaire conduite par le Général Soumaïla Bakayoko, chef d’Etat-major général des FRCI, Paul Koffi Koffi s’est adressé à la presse en ces termes.

«La situation est grave, parce que nous avons noté ce week-end à Vavoua une situation de crise localisée. Des éléments FRCI ont, au cours d’une patrouille dans la nuit du samedi, occasionné des blessures sur des jeunes de la ville. Cette situation a entrainé mort d’homme. Le lendemain, la population s’est liguée contre nos hommes et cela a entrainé des représailles.

La foule immense qui s’est portée vers la base FRCI a essuyé des tirs, qui ont malheureusement occasionné des morts, cinq au total et quelques blessés. Les 7 éléments FRCI à la base de ces incidents ont été mis aux arrêts. Ils sont à la disposition de la brigade de Daloa. Nous avons envoyé sur place le commandant de la région militaire de Daloa, le commandant de la légion de gendarmerie de Daloa ainsi que le commandant de bataillon et le préfet de police de Daloa appuyé par l’ONUCI. Le déplacement de toutes ces autorités militaires accompagnées des autorités administratives a permis de ramener la paix. Au jour d’aujourd’hui, on peut noter que le calme est revenu à Vavoua. A l’issue de cette situation, le Président de la République, chef suprême des armées, nous a convoqué ce matin en présence du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et du Général chef d’Etat-major général des FRCI, ainsi que le directeur général de la police, le commandant supérieur de la gendarmerie et le chef d’Etat-major particulier du chef de l’Etat. Le Président de la République a déploré de la façon la plus vigoureuse ce qui s’est passé. Il a condamné l’acte posé par les éléments des FRCI. En définitive, nous nous sommes rendu compte qu’il ne s’agit pas d’éléments immatriculé comme tel. Ce sont des jeunes associés qui ont bafoué la discipline militaire et qui se sont rendus coupables de ces actes. Le chef de l’Etat a pris des mesures immédiates à savoir que ces sept éléments qui ont été mis aux arrêts seront poursuivis conformément au code de la fonction militaire, ensuite il a demandé à ce que les Généraux fassent monter très rapidement dans leur région d’origine tous les chefs d’unité qui ont été affecté, au moment de la bataille d’Abidjan, il a demandé à ce qu’ils regagnent de leur base, mais aussi qu’ils puissent encadrer les hommes sur le terrain et procéder à leur désarmement avant d’éventuels regroupements.

Le chef de l’Etat a aussi pris une mesure qui consiste à mettre très rapidement en place une police militaire, qui aura pour rôle de traquer tous les jeunes soldats qui se promènent en véhicules estampillés FRCI. Le chef de l’Etat a donné 48 heures pour que ces véhicules ne circulent plus dans nos rues. Tous ceux qui seront pris seront traduits devant les tribunaux militaires. Le Président de la République a demandé à ce qu’un dispositif de désarmement soit mis en place avant le processus de leur intégration, qui permettra leur prise en charge. Il a demandé que les fautifs soient condamnés et que dorénavant il soit observer la tolérance zéro face à tout acte d’indiscipline. Face à ce désastre dont il s’est dit fortement écœuré, il tient responsable les chefs militaires. Il leur a demandé de prendre leurs responsabilités».

Recueillis par Patrice Lecomte