Alain Toussaint, Conseiller du Président Gbagbo: «l’affirmation selon laquelle je «travaillerais» pour Koné Katinan est totalement erronée car je ne suis le salarié ni d’un groupe ni de personne»
Le 18 octobre 2011 par IvoireBusiness - MISE AU POINT DE M. TOUSSAINT ALAIN, CONSEILLER DU PRESIDENT LAURENT GBAGBO
Le 18 octobre 2011 par IvoireBusiness - MISE AU POINT DE M. TOUSSAINT ALAIN, CONSEILLER DU PRESIDENT LAURENT GBAGBO
Paris, 17 octobre 2011 – A la suite de ma déclaration relative au risque de
transfèrement du Président Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI)
publiée le vendredi 14 octobre 2011, M. Koné Katinan a accordé un entretien le
même jour à la radio en ligne VRA, relayé par les réseaux sociaux (Facebook).
Ses propos me conduisent à faire les observations suivantes :
v en ce qui concerne l’affirmation selon laquelle je « travaillerais » pour M. Koné
Katinan : cela est totalement erroné car je ne suis le salarié ni d’un groupe ni de
personne. Je suis au service de la Côte d’Ivoire et de la Cause ivoirienne et
africaine. En homme libre et indépendant, j’entends poursuivre cette mission pour
laquelle je ne perçois aucune rémunération, et cela ne me pose aucun problème
par la grâce de Dieu.
v sur le fond des déclarations de M. Koné Katinan, je tiens à apporter les
précisions ci-après :
- selon M. Koné Katinan, l’enquête de la CPI n’aurait pas encore commencé.
Or, une dépêche de l’AFP du 15 octobre 2011 confirme bien que l’enquête du
Procureur de la CPI a bel et bien commencé puisque « ses enquêteurs sont
déjà déployés sur le territoire » ivoirien à cet effet.
- toujours selon lui, « on ne peut donc pas penser à transférer le Président
Gbagbo ». Ce qui signifie, à contrario, que lorsque l’enquête a commencé
comme c’est le cas en l’espèce, le transfèrement peut être possible. Il aurait
donc été irresponsable de ma part de me taire sur ce risque probable de
transfèrement du Président Gbagbo à la CPI sachant bien que des mains
occultes font pression sur ce Procureur et son institution judiciaire pour y
parvenir. Et ce d’autant que des sources diplomatiques convergentes me l’ont
confirmé à Washington préalablement à la publication de ma déclaration.
- il était de mon devoir de livrer cette information et de protester contre les
manigances de transfèrement afin d’alerter les Ivoiriens et les Africains. En
agissant de la sorte, dans l’intérêt du Président Gbagbo, je crois avoir fait
preuve de responsabilité. D’ailleurs, à ce jour, la CPI n’a fait aucun démenti.
Je demande à chacun de faire son travail en ayant à l’esprit l’intérêt des Ivoiriens et
des Africains en ne sous-estimant aucune information qu’il revient impérativement de
vérifier. Le proche passé nous enseigne que nous « savions toujours tout », « nous
répondions qu’on gérait et qu’il n’y avait pas lieu de s’alarmer » et,
malheureusement, tout nous arrivait toujours.
L’arrogance, l’orgueil, le mépris et l’ingratitude de certains collaborateurs du
Président Gbagbo nous ont conduit à la situation actuelle que je déplore et que
subissent les Ivoiriens.
Je regrette que ceux qui s’estiment « en charge des intérêts du Président Gbagbo »
gaspillent leur énergie contre moi et bien d’autres personnes sincèrement engagées
dans le combat actif et concret pour la libération de notre leader. Il serait plus
responsable de déployer cette ardeur pour combattre de façon effective nos
adversaires communs, en particulier Monsieur Alassane Ouattara et ses soutiens
français.
Les nombreux patriotes Ivoiriens et Africains attendent toujours les résultats de leurs
actions, notamment judiciaires, pour la libération du Président Gbagbo et de tous nos
amis illégalement emprisonnés, ainsi que le retour de centaines de milliers de
compatriotes contraints à un exil douloureux et précaire, contrairement à certains
« responsables » qui vivent un exil doré.
Je regrette encore que lesdits « mandatés » n’aient jamais jugé nécessaire
d’informer les millions de patriotes Ivoiriens et Africains sur l’évolution de leurs
actions, à l’exception de celles pouvant relever du domaine confidentiel.
N’eût été la formidable mobilisation et l’abnégation sans faille des millions de
patriotes Ivoiriens et Africains, battant le pavé partout dans le monde et faisant du
lobbying gratuitement, le nom du Président Laurent Gbagbo aurait été oublié et son
sort définitivement scellé depuis longtemps.
Je profite de cette mise au point pour remercier infiniment tous les patriotes Ivoiriens,
africains et européens qui nous soutiennent dans cette lutte difficile parsemée
d’embûches, de coups et d’humiliations.
A ce propos, je compatis à la souffrance de tous nos camarades molestés et blessés
lors des manifestations jumelles du samedi 15 octobre 2011, à Paris et Yopougon
CP1, pour demander la libération sans condition du Président Laurent Gbagbo :
Honneur à Vous !
Toussaint ALAIN
Conseiller du Président Gbagbo