Affrontements à Yopougon / Frci : le général Bakayoko menace…
Publié le lundi 26 septembre 2011 | Nord-Sud - Suite aux affrontements meurtriers de vendredi entre éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), à Yopougon, le chef
d’état-major général, le général Soumaïla Bakayoko, s’est rendu sur les lieux du drame samedi.
Publié le lundi 26 septembre 2011 | Nord-Sud - Suite aux affrontements meurtriers de vendredi entre éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), à Yopougon, le chef
d’état-major général, le général Soumaïla Bakayoko, s’est rendu sur les lieux du drame samedi.
« Ce qui est arrivé hier (ndlr : vendredi dernier) est intolérable. Des échanges de tirs ont eu lieu entre deux groupes de militaires à l’issue desquels le soldat Sidibé Djibril a été tué. Sous prétexte que l’un d’entre eux serait un braqueur. C’est la dernière fois qu’une telle situation se produit. Laissez la police et la gendarmerie faire leur travail. Il n’y a plus de groupements tactiques. Les commandants de ces groupements sont affectés à d’autres fonctions. L’armée est désormais unie », a précisé le général Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major des forces républicaines. C’était, samedi dernier, au ‘’village de Liberté ‘’, non loin du complexe sportif de Yopougon, lors de la cérémonie de regroupement des ex-combattants. Le militaire tueur, Diomandé Moussa, est mis aux arrêts quelques heures après, à la demande de l’état-major. Il est aux mains de la gendarmerie.
Il faut rappeler que des affrontements ont éclaté vendredi soir dans ce sous-quartier de Yopougon-Selmer entre éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Des échanges de tirs ont surpris les riverains et fait un mort. Sidibé Djibril a été tué par le soldat de 2ème classe, Diomandé Moussa, de l’ex-groupement tactique 4 dirigé par Ousmane Coulibaly dit Ben Laden. Sa dépouille a été immédiatement transférée à la morgue du Centre hospitalier universitaire (Chu) de la commune. Selon diverses sources, ces heurts font suite à une expédition punitive d’éléments arrêtés deux semaines plus tôt pour braquage. «Ils sont venus pour des représailles», explique un témoin. En effet, les assaillants appartiennent tous « au bataillon » du commandant Djouroumou stationné dans l’enceinte du commissariat du 19ème arrondissement de Toits-rouges. Ils auraient agi ainsi pour se venger de leur chef qui se serait désolidarisé d’eux au moment de leur détention. Selon les mêmes sources, le chef militaire s’est dit surpris par ce comportement vu que c’est grâce à son intervention directe que ces éléments indisciplinés qui viennent de semer la mort ont pu être libérés. Le véhicule du commandant Djouroumou a été criblé de balles. Par la suite, des rafales de Kalachnikovs ont commencé à pleuvoir dans la zone. Ces bruits assourdissants d’armes automatiques ont entraîné la débandade et une panique générale au sein de la population, chacun tentant de rentrer chez lui pour se mettre à l’abri. L’incident a ralenti les activités économiques pendant près d’une heure.
Bahi K.