Affaire Mandjara Ouattara : Sa lettre de détresse à Jeanne Peuhmond. La preuve que Gbagbo ne lui doit Rien

Par L'Intelligent d'Abidjan - La lettre de détresse Mandjara Ouattara à Jeanne Peuhmond, qui prouve que c'est bien Ouattara qui lui devait des millions.

Tout commence le 1er Juin 2011. Après la prestation de serment et l'investiture du Président de la République, la Direction des affaires administratives et financières, dirigée par Tènè B. Ouattara écrit à Oxy Location, comme à d'autres fournisseurs et opérateurs économiques ayant adressé des factures à la présidence de la République. Portant en objet, une demande de confirmation de solde, le courrier indique ceci:" Dans le cadre des travaux de mise à jour de nos fichiers-fournisseurs, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous faire parvenir le grand livre détaillé de notre compte dans vos livres, faisant apparaître le solde à la date du 31 Mars 2011(y compris les traites non échues que nous avons acceptées). Nous vous prions de bien vouloir adresser ce grand livre aux adresses et numéros suivants. Compte tenu de nos contraintes de calendrier, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir faire diligence”. Dans le compte des opérations de la présidence tiré à la date du 7 Octobre 2010 avant même le 1er tour de la présidentielle, il ressort que sur une créance totale de 52 millions 360 mille FCFA, un montant sur lequel 26 millions 560 mille FCFA ont été payés. A la date du 1er Juin 2011, il était donc demandé à Dame Madiara de faire le point des états de ses créances pour que le paiement du solde de 25 millions 800 FCFA soit réglé. Un an et demi plus tard, ce solde n'était toujours pas réglé. C'est alors que Ouattara Madiara prend sur elle d'écrire à Mme Jeanne Peuhmond le 26 Décembre 2012. « Mme le conseiller spécial, écrit-telle, j'ai des impayés à la présidence de la République de Côte d'Ivoire qui se chiffrent (sic) à 25 millions de FCFA. Aussi depuis Mars 2012, j'ai perdu mon emploi, j'ai des problèmes avec les impôts. Mes activités ne marchent plus; ne pouvant plus faire face à mes charges, je me suis vue congédiée de mon domicile depuis le 15 Décembre 2012. J'ai donc passé la Noël dans la rue. Je n'ai plus aucune source de revenu, je ne suis pas mariée, je n'ai aucun soutien, je suis seule face à tous ça. Je suis au bout du rouleau. Dernièrement, ne sachant plus à quel saint me vouer, j'ai voulu mettre fin à mes jours », écrira-t-elle. Près de dix-sept (17) mois plus tard, sans avoir obtenu gain de cause, et alors que sa situation s'aggravait d’avantage ainsi que celle de sa mère, Ouattara Madiara est passée à l'acte.

L'Intelligent d'Abidjan

NB: Le titre est de la rédaction.