Affaire Guy-André Kieffer: Le squelette d’Issia parle à Sarkozy

Le 10 janvier 2012 par Notre voie - «Monsieur le Président des Blancs,
Aïe, ils ont brisé mes os ! J’ai mal ! Soyez tous maudits ! Je ne te dirai pas qui je suis. Je sais que cela ne t’intéresse pas. Et de toutes les façons, je

Nicolas Sarkozy.

Le 10 janvier 2012 par Notre voie - «Monsieur le Président des Blancs,
Aïe, ils ont brisé mes os ! J’ai mal ! Soyez tous maudits ! Je ne te dirai pas qui je suis. Je sais que cela ne t’intéresse pas. Et de toutes les façons, je

suis déjà mort. Mais je sais lire dans vos pensées. Et je comprends tous les langages, celui des morts comme celui des vivants.
Ah, à propos des vivants, chez toi comme chez nous, qu’est-ce qu’ils parlent ! Et ceux de la Côte d’Ivoire sont les champions en la matière. Ils disent tous que retrouver ton compatriote blanc, disparu un 16 avril 2004 à Abidjan, est le cadet de tes soucis.
Mais, chez vous les Blancs, c’est plus grave. Vous écrivez tout. En tout cas, tes propres djéli, que vous appelez les services de renseignement, ont déjà affirmé, dans leurs nombreux papiers, que la disparition de ton compatriote…Oh, j’ai oublié son nom, ma mémoire est troublée depuis que tu as envoyé un autre Blanc secouer mes os ! Bon ce n’est pas important. Retenons qu’ils ont dit que sa disparition a été réalisée telle que tu l’as souhaitée toi-même. C’est-à-dire proprement, sans trace.
Du coup, nous, dans l’au-delà, nous entendons dire et pressentons que ton souci majeur, c’est de prouver tes propres accusations contre l’autre Président noir, qui voulait que son pays soit aussi indépendant, souverain et respecté que le tien. Ce président que tu as failli expédier chez nous avec tes gros Oiseaux qui crachent du feu géant et des bruits de chez Satan. Et à force de chercher à accuser ce rival à toi, tu es hanté par toutes les mottes de terre capables de renfermer des cadavres non…identifiés.
Oui, j’étais un cadavre non identifié. Mais je n’étais pas un Blanc. C’est vrai, mes os ont aujourd’hui la couleur qu’auraient eue ceux de ton compatriote disparu, s’il était dans mon trou. Mais ce n’est pas lui qui était dans mon trou. C’est bien moi.
Dis-moi, Président des Blancs. Est-il vrai que vous les Blancs, vous prenez tous les Noirs pour des niais ? Crois-tu que si ton compatriote blanc a été tué par des gens d’Issia, c’est à Issia qu’ils viendraient l’enterrer ? Dans mon trou à moi ?
S’il te plait, Président des Blancs, ramène mes os quand tu auras vérifié qu’ils ne sont pas ceux de ton frère blanc. Je veux continuer à dormir en paix. Cesse de me perturber. De perturber mes os. Sinon, tu seras maudit. Pour le restant des jours. Je t’ai averti. Chez nous, les morts ne sont pas morts».

L’Inconnu aux os brisés
par tes Envoyés à Issia

Alors pourquoi pas à la résidence de Bohoun ?
Ainsi donc, bientôt 8 ans après sa disparition, le journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer aurait été retrouvé mais mort et enterré. Ses restes auraient même été découverts à Issia. Une ville de la région du centre-ouest de la Côte d’Ivoire située à 400 km d’Abidjan, lieu où Kieffer a disparu, le 16 avril 2004. Un test d’Adn serait en ce moment en cours en France pour confirmer ou non, si le squelette découvert est effectivement celui du confrère. Dont la disparition fait l’objet d’une exploitation politicienne grotesque par les dirigeants français, de Jacques Chirac à Nicolas Sarkozy. Disons-le tout net ! Le choix d’Issia pour la découverte des restes de Guy-André Kieffer n’est pas fortuit. Issia est, en effet, la ville natale de Paul Antoine Bohoun Bouabré, ministre de l’Economie et des Finances sous du président Gbagbo, à l’époque de la disparition de Kieffer. Bohoun Bouabré est en plus du couple Gbagbo, la personnalité qui est accusée, sans preuves, par la France, d’avoir ordonné l’assassinat du journaliste franco-canadien. Mais depuis près de 8 ans, le juge français Patrick Ramaël qui a été commis par son pays pour démontrer la culpabilité du clan Gbagbo n’a pu trouver le moindre début de preuves contre lui. Le choix de la ville d’Issia vise donc simplement à justifier la thèse de la culpabilité du clan Gbagbo à qui on veut, par tous les moyens, attribuer un crime qu’il n’a visiblement pas commis. C’est pourquoi il est surprenant que le juge Ramaël n’ait pas choisi de découvrir les restes de Kieffer dans la résidence du ministre Bohoun. Puisqu’elle est occupée par les Frci, il était sûr de ne pas être vu par les parents de Bohoun. Ainsi les choses auraient été plus faciles pour lui d’accabler l’ex-ministre de Gbagbo. En vérité, dans cette affaire Guy André Kieffer, la France a perdu tout repère. De sorte qu’à mesure que les années passent, elle se ridiculise et se fourvoie. Pour sûr, les auteurs et les commanditaires de la disparition de Guy-André Kieffer ne resteront pas dans l’ombre à l’infini. Un jour, la vérité éclatera comme c’est le cas aujourd’hui pour le bombardement de Bouaké en novembre 2004.

Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr