Affaire expulsion des Roms en France: Pour Angela Merkel, Sarkozy est un sale menteur
Le 26 septembre 2010 par IvoireBusiness – Lundi dernier à New York lors du sommet sur les objectifs du millénaire, Nicolas Sarkozy a
Le 26 septembre 2010 par IvoireBusiness – Lundi dernier à New York lors du sommet sur les objectifs du millénaire, Nicolas Sarkozy a
surjoué devant les caméras, une amitié renouvelée avec la chancelière allemande Angela Merkel, pendant que Carla Bruni, son épouse et Première Dame, le couvait de bisous à la John et Jacky Kennedy, même dans les ascenseurs onusiens.
Il s’agissait pour le Président français d’effacer d’un trait, la polémique qui venait de l’opposer à la chancelière allemande en plein sommet européen de Bruxelles dont le thème était la présidence française du G20. En lieu et place, les éminences européennes ont surtout parlé de Roms ou comment mieux les expulser chez eux en Roumanie.
Après sa passe-d’armes avec José Barosso, le président de la commission de l’union européenne, et avec la commissaire européenne chargée des droits de l’homme, Brigitte Reding, qualifiée de musclée et virile, Nicolas Sarkozy a cru bon d’affirmer en conférence de presse qu’Angela Merkel lui avait confié son intention de procéder elle aussi, à l’évacuation des camps de Roms.
Coup de sang chez cette dernière qui s’est fendue d’un démenti catégorique d’abord par la voix de son ministre des Affaires Etrangères, puis par le canal de son porte-parole. Le tout passant en boucle sur les chaînes de télévision du monde entier. Autant dire pour Sarkozy, une humiliation Worldclass.
Angela Merkel, même si elle n’a fait aucune déclaration publique, s’est déchaînée en petit comité contre Sarkozy dans une tirade d’une rare violence. Elle l’y dépeignait comme un menteur de première doublé d’un grand manipulateur qui ne serait plus digne de confiance. Pour elle, agissant ainsi, Sarkozy a fait un grand tort à son pays en l’affaiblissant.
« C’est un menteur de première…Il s’agit d’une manipulation grossière de sa part qui n’est pas digne d’un partenaire…On ne peut pas lui faire confiance…Il a fait du tort à l’image de la France. Il l’affaiblit et, en même temps, il affaiblit l’Europe », a-t-elle déclaré selon le Canard enchaîné citant une source diplomatique proche de la chancelière.
Et en guise de coup de grâce, elle traita Sarkozy de ridicule en parlant de Roms alors que tous étaient réunis à Bruxelles pour préparer le sommet du G20 dont il assurera la présidence.
« Sarkozy est ridule d’avoir autant parlé des Roms au sommet de Bruxelles alors que c’est la préparation du G20 qu’il va présider qui était à l’ordre du jour ».
Jamais, un Président de la République française n’aura été aussi ridicule tant en France que sur la scène internationale.
Les exemples sont légions. D’abord Cécilia : c’était la première fois dans l’histoire de la France qu’une Première Dame quitte un Président fraichement élu. Ensuite, on se souvient de son discours de Dakar sur « l’homme africain qui ne serait pas entré dans l’histoire » soulevant un tollé dans toute l’Afrique.
On évoque à peine les langages douteux et irrévérencieux comme le fameux « Pauv’con » de la part d’un homme portant la charge de Président de la République, et on n’oublie pas le débat douteux sur l’identité nationale française qui lui fit perdre les élections régionales.
On termine par les rumeurs d’infidélité sur son couple et la gêne occasionnée lors de ses déplacements. Cette même gêne fut peu goûtée par le First Lady Michèle Obama quand Carla Bruni Sarkozy lui demanda si comme eux, les Obama avaient fait attendre des Présidents étrangers parce qu’ils faisaient l’amour. On est obligé à ce stade de notre propos de se souvenir que Cécilia Sarkozy, fraichement divorcée qualifia le Président de chaud lapin et de pingre dans une déclaration.
Sacré Président Sarkozy, avec lui, on peine à s’ennuyer.
Christian Vabé