Affaire "Des détenus pro-Gbagbo préfèrent la Maca à Boundiali" : Les avocats des prisonniers protestent et menacent
Publié le jeudi 25 aout 2011 | Notre Voie - Dans sa livraison du mardi 23 août 2011, un quotidien de la place a titré à
Publié le jeudi 25 aout 2011 | Notre Voie - Dans sa livraison du mardi 23 août 2011, un quotidien de la place a titré à
sa une : "Conditions de vie, sécurité, doléances à Ouattara: Des détenus pro-Gbagbo parlent depuis Boundiali".
Dans l`article qui se rapporte à ce titre, le journaliste fait plusieurs affirmations dont trois retiennent notre attention.
- Premièrement, le journaliste écrit: "nous avons pu joindre des pensionnaires de la prison de Boundiali, hier";
- Deuxièmement, le journaliste soutient que les détenus de Boundiali "ont un seul souhait: regagner la Maca où ils renoueront avec les visites de leurs parents et amis";
- Troisièmement, il rapporte des propos que des pensionnaires auraient tenus: "nous croyons que la justice jouera pleinement son rôle... que le politique ne piétinera pas le droit"...
* Sur la première affirmation, nous nous inscrivons en faux devant les allégations du journaliste. Nos clients qui ont été surpris dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 juillet 2011 à 3 heures du matin, pour être déportés à Boundiali ne disposent d`aucun moyen de communication pour être joints. Cette restriction leur a été imposée depuis l`Hôtel Pergola où ils ont été arbitrairement détenus avant d`être inculpés, puis déportés au nord à 750 km d`Abidjan.
* Sur la deuxième affirmation, nous rappelons que nos clients "ont un seul souhait", celui d`être libérés pour regagner leurs familles respectives qu`ils ont été contraints de quitter depuis plus de 4 mois aujourd`hui. Car faut-il le rappeler encore, rien en droit ne justifie leur détention. Parce qu’à l`origine, au plus fort de la crise, ces personnalités ont obtenu d`être protégées par l`ONUCI à !`hôtel Pergola. Etablissement dans lequel contre toute attente, elles ont été abusivement inculpées avant d`être déportées à Boundiali.
* La troisième affirmation dans laquelle le journaliste prétend que nos clients croient que la justice jouera pleinement son rôle et que la politique ne piétinera pas le droit sonne comme une énorme absurdité. En effet, comment des personnalités dont l`inculpation puis la détention ne se justifient pas en droit et qui, de ce fait constituent des prisonniers politiques, peuvent-elles croire que "le droit jouera pleinement son rôle et que le politique ne piétinera pas le droit"?
En conclusion:
Nous dénonçons et condamnons avec force ces propos mensongers qui, en même temps qu`ils discréditent son auteur, sont de nature à semer la confusion dans l`opinion. Nous réitérons qu`aucun fait en droit ne motive la détention de nos clients qui sont des prisonniers politiques. Par conséquent, nous demandons leur libération sans condition. En tout état de cause, nous nous réservons le droit de saisir le Conseil National de la Presse (CNP) pour ces allégations mensongères et sans fondement.
Pour les Conseils
Me Dakau Zahui