2e rencontre avec Gbagbo à la Cpi, Miaka : c’est compliqué !

Publié le mardi 21 février 2012 | Soir Info - Miaka Oureto pourrait bien perdre le sourire qu’il arborait le lundi 6 février 2012 : à cette date, il avait eu le bonheur de rencontrer un certain Laurent Gbagbo, en détention, à la Cour pénale

Miaka Ouretto, président du FPI.

Publié le mardi 21 février 2012 | Soir Info - Miaka Oureto pourrait bien perdre le sourire qu’il arborait le lundi 6 février 2012 : à cette date, il avait eu le bonheur de rencontrer un certain Laurent Gbagbo, en détention, à la Cour pénale

internationale et dont les visites sont méticuleusement étudiées. En principe, selon son programme européen, le président intérimaire du Fpi devait retourner à Scheveningen y rencontrer Laurent Gbagbo une seconde fois avant de mettre le cap sur Abidjan, ce 22 février. Seulement voilà ! Des sources sur place à Paris où Miaka a établi ses bases rapportent que l’autorisation n’a pas été accordée (jusqu’à hier soir) à Miaka de rencontrer Gbagbo. C’est qu’après sa rencontre du 6 février avec le détenu de La Haye, l’ex-député de Soubré, en mission pour son parti, devait accomplir un certain nombre d’actes et puis rencontrer Laurent Gbagbo pour lui faire un rapport détaillé, apprend-on auprès d’un proche de Miaka. Après qu’il a accompli ses principales missions, Sylvain Miaka Ouretto a introduit une nouvelle demande de visite auprès de la Cour pénale internationale en date du 15 février. Malheureusement, la demande n’a pas été reçue favorablement au motif que la Cpi aurait pris de nouvelles dispositions en ce qui concerne les visites aux prisonniers. Pour en savoir davantage, le président du Fpi se serait mis en rapport avec l’avocat de Laurent Gbagbo, Me Emmanuel Altit. Celui-ci semblait être au parfum non seulement de la requête de Miaka, mais aussi de la réponse de la Cour. « Je suis actuellement à La Haye, je suis au courant du problème, je vous expliquerai dès que j’arrive à Paris ce dimanche 19 février 2012 », aurait rassuré l’avocat. Dimanche 19 février 2012, peu après 19 heures, et devant le silence de Me Altit, Miaka aurait pris la résolution de joindre téléphoniquement l’avocat. En pure perte. S’en seraient suivis des sms et autres messages vocaux. Jusqu’à hier soir, le président intérimaire du Fpi ne rêvait plus de revoir Laurent Gbagbo.
Des partisans du président intérimaire dans les coulisses attribuent cette situation à des manœuvres de camarades du parti, tantôt à Paris, tantôt à Accra. Rien n’est pourtant prouvé. L’idée est que Miaka Oureto aurait tenu des propos que voudraient lui faire payer des responsables frontistes. Quand il avait rencontré Laurent Gbagbo le 6 février, il en était ressorti ragaillardi et n’avait fait aucun quartier à ses camarades. Ainsi, lorsque sur Radio France internationale, la question lui était posée : «…ceux qui se revendiquent comme porte-parole tels le ministre Koné Katinan ou Assoa Adou, ne sont pas ses porte-parole. C’est vous le vrai patron. C’est ça ? », Miaka répondait : « Oh ! je crois pouvoir dire que oui ». Le président par intérim du Fpi s’était publiquement plaint des « voix qui s’élevaient de gauche à droite » qualifiant l’environnement d’« étouffant ».
Sûr que Miaka Oureto qui a prévu d’aller voir Gbagbo une « dernière » fois, serait bien en peine d’avoir à expliquer au pays les raisons d’une possible rencontre avortée.

Kisselminan COULIBALY