100 jours de pouvoir Ouattara : Ouattara détruit les biens des Ivoiriens

100 jours de pouvoir Ouattara : Ouattara détruit les biens des Ivoiriens.

Publié le samedi 10 septembre 2011 | Le Temps - Dans un pays où le secteur informel nourrit des millions de personnes, qui plus est au sortir d’une crise éprouvante qui a appauvri les populations,

les petits commerces assurent la subsistance de millions d’âmes. Hélas, Ouattara ne sait pas que casser un maquis ou une boutique, c’est condamner des familles entières à la faim. Insensible, il a fait raser des dizaines de maquis et de petits commerces, sous le prétexte d’assainir le district d’Abidjan et de libérer les trottoirs occupés par les vendeurs ambulants. Aussi a-t-il fait procéder à la démolition systématique par des bulldozers des maquis et boutiques « mal situés », selon les autorités. Or le phénomène de l’ « occupation du domaine public (Odp)» en Côte d’Ivoire est une réalité qui est étroitement associée à la survie des populations de toutes nos communes. Laurent Gbagbo, qui connaît bien son pays et son peuple, l’a si bien compris qu’il tentait de régler la question, dans la concertation, avec les acteurs du secteur et les autres partenaires sociaux. Mais il en a été empêché par la rébellion et le Rhdp qui lui ont mis les bâtons dans les roues pendant 9 ans. Ouattara, lui, a décidé des fermer les yeux pour tout casser, sans aucune pitié. Insensibles, les nouvelles autorités se sont jetées à bras raccourcis sur la Rue Princesse pour la mettre en pièces. Là où on aurait pu procéder par la sensibilisation des populations, tout en discutant des voies appropriées avec les propriétaires des commerces et des maquis « mal situés » en bordure de route, pour voir dans quelles mesures l’on aurait pu les réaménager ou les délocaliser, pour préserver les investissements, les moyens de subsistance et les biens des propriétaires. Tout en limitant les nuisances sonores et les autres désagréments. Sans doute, le régime Ouattara se vengeait-il là de Yopougon, la cité qui lui tient tête, en anéantissant l’un de ses symboles qui est devenu une curiosité touristique dont la renommée a franchis les frontières ivoiriennes. Une expression de haine, si tel était le cas. Toujours est-il que ce sont des centaines de millions de francs de biens qui ont été détruits par Ouattara. Les chefs de famille qui ne vivaient que de ces petites activités ont été ruinés. Les nombreuses personnes qui y travaillaient se retrouvent à la rue aujourd’hui. Pour les mairies qui ne s’en sortent qu’avec les taxes sur l’Occupation du domaine public (Odp), c’est une perte considérable en termes de recettes propres, par ces temps de disette. Il semble que, comme pour se moquer des victimes, le régime en place a promis 30.000F de dédommagement à chacun des propriétaires qui, eux, ont perdu des millions.
K.K.M.