Miaka Ouretto et la présidence du FPI: 775 jours de diplomatie politique
Miaka Ouretto et la présidence du FPI: 775 jours de diplomatie politique.
Philippe Kouhon.
Publiée le 6 sept. 2013.
C'est ce samedi 7 septembre 2013 que M. Pascal Affi Nguessan reprend son poste de président du Front populaire ivoirien (FPI), après plus de deux ans d'inactivité suite à son incarcération à Bouna dans le Nord du pays pour des raisons politiques. Aussi pour ne pas laisser le navire bleu-blanc chavirer, un comité central s'est réuni aux fins de maintenir le parti de Laurent Gbagbo en vie. C'était le 23 juillet 2011.
7 septembre 2013, voilà donc 2 ans 1 mois et 2 semaines soit 775 jours que le professeur d'économie, Sylvain Miaka OURETTO conduisait la nouvelle destinée du FPI.
Investi par un comité central ordinaire le 23 juillet 2011 suite à la démission du 3e vice président, Mamadou Koulibaly qui assumait l'intérim des 1er et 2e vice présidents, Aboudramane Sangaré et Simone Ehivet Gbagbo, emprisonnés depuis la chute du régime du président ivoirien, Laurent Gbagbo le 11 avril 2011, Miaka Sylvain OURETTO, alors secrétaire général du parti avait pour mission de tenir le FPI jusqu'au cap.
Une mission que lui et la nouvelle direction intérimaire du parti conduiront avec honnêteté, courage et abnégation malgré les multiples intimidations du régime d'Alassane Ouattara.
Devenu ainsi malgré lui, chef de file d'un parti au bord de l'éclatement avec plus de la moitié de ses militants en exil et la quasi-totalité de ses hauts cadres en prison, Miaka n'a pas voulu longtemps pleurer sur le sort de ses camarades, encore moins sur l'avenir du parti. Il le sait, celui qui incarne la ligne du parti depuis toujours se nomme, Laurent Gbagbo.
Et si le nouvel homme fort du FPI s'est maintes fois vu refuser la visite à son mentor du temps de sa détention à Korhogo dans le nord de la Côte d'Ivoire, la justice internationale lui permettra de rencontrer Laurent Gbagbo, seulement deux mois après le transfèrement de celui-ci à la CPI. C'était le 6 février 2012. On se souvient, après plus de trois heures de tête à tête, c'était avec le « V » de la victoire que Miaka est ressorti de la prison de Scheveningen, plein d'espoir.
Requinqué par cette visite hautement politique, le président par intérim du FPI entame alors une série de rencontres, d'abord avec la diplomatie française, puis avec le gotha intellectuel africain et la forte diaspora ivoirienne de France (...)
P.kouhon