Menacé de mort par les militants du Rdr: Le Sous-préfet de Bonon abandonne sa résidence
Le 19 mars 2012 par Notre voie - Le Sous-préfet de Bonon, M. Guillaume Yapi Yapi, menacé de mort par des partisans extrémistes du candidat du Rdr aux législatives
Le 19 mars 2012 par Notre voie - Le Sous-préfet de Bonon, M. Guillaume Yapi Yapi, menacé de mort par des partisans extrémistes du candidat du Rdr aux législatives
partielles, Koné Yacouba, a abandonné sa résidence pour mesure de sécurité. Il devra désormais parcourir 40 kilomètres, de Bouaflé à Bonon, pour accomplir ses tâches administratives quoti-diennes. La semaine dernière, la désolation se lisait sur les visages des personnes présentes dans les locaux de la Sous-préfecture de Bonon. Venus pour leurs dossiers administratifs que le Sous-préfet devrait signer dans un délai raisonnable, vieux, adultes et jeunes ne savaient que faire. Pour l’élève Kadio Wilfried venu pour l’établissement d’une copie de son extrait d’acte de naissance, «il faut que le Sous-préfet réside à Bonon pour qu’il signe nos pièces à temps». Au nom du conseil des chefs de terres et de communautés, M. Célestin Galla Bi a abondé dans le même sens. «Nous ne comprenons pas que pour une question d’élections législatives, des individus menacent de mort le Sous-préfet jusqu’à le chasser et pourtant il n’a rien fait. Nous nous insurgeons contre cette forme d’insécurité qui sévit ici et à laquelle le gouvernement tarde à trouver solution», a-t-il dit en colère.
L’insécurité à Bonon se vit à tous les niveaux. Dans la nuit du 26 février dernier, dame Koutou Adjo a vu son maquis et sa cave pillés par des individus non identifiés. Un jour plus tard, la sage-femme de Gobazra a reçu la visite de malfrats aux visages encagoulés qui ont emporté son téléphone-portable et d’autres objets de valeur. La voiture du commandant Camara (Frci) n’a pas été épargnée par les actes de violence. Elle a été cassée par les partisans du candidat Koné Yacouba, dans le quartier Dioulabougou, alors que le chef local des Frci était allé présenter ses condoléances à la famille d’Adama Sylla qui a perdu un enfant pendant la violence des élections.
Eustache Gooré Bi