Construction du 4ème pont, déguerpissement du quartier Doukouré : des habitants mécontents

Par Opéra news - Construction du 4ème pont, déguerpissement du quartier Doukouré. Des habitants mécontents.

Dimanche 12 février. Je suis tranquillement à la maison quand je reçois un message de l'un de mes lecteurs :

- Bonjour LCB. Ils sont en train de casser nos maisons, à Yopougon, quartier Doukouré. Pourtant nous n'avons pas été tous été proprement dédommagés comme cela nous a été promis.

J'engage la conversation avec mon follower. Il m'apprend que son quartier devrait faire l'objet de déguerpissement en raison de la construction du 4ème pont. Il me demande de venir sur le terrain où des agents de l'Ageroute procèdent à une démolition de leurs maisons sous la surveillance de la Police.

J'arrive sur le site en commençant par interroger les habitants du quartier. Ils disent ceci : « On n'a pas été prévenus que nos maisons seraient démolis ce dimanche. Ils nous avaient dit mardi 14 février. À notre grande surprise ils viennent ce dimanche pour tout détruire. Certains d'entre nous ne savent pas où aller dormir. Huit personnes ont reçu des clés aujourd'hui, pour un relogement temporaire sur un autre site. Douze personnes ont reçu, hier seulement, des chèques de 4 millions de francs CFA, pour aller habiter ailleurs. Tout se fait dans la précipitation, à la dernière minute. Parmi nous, il y a des gens qui n'ont pas encore reçu la clé de leurs nouvelles maisons qui leur a été promise. On prend la plupart d'entre nous au dépourvu... »

Je me dirige vers le chef de l'opération de déguerpissement. C'est un agent de l'Ageroute, monsieur Samaké. Il refuse toute interview et préfère m'orienter vers sa patronne, madame Éliane Kouamé. Je communique au téléphone avec cette dernière et elle m'assure que les habitants du quartier ont bel et bien été prévenus sur la date de la démolition. Elle m'invite même à venir à son bureau, demain, lundi 13 février, pour plus de détails.

C'est en 2019 que les habitants du quartier Doukouré de Yopougon Sideci ont été recensés. Lors des discussions avec les agents de construction du 4ème pont, il a été demandé à ces habitants de choisir entre le dédommagement numéraire et l'attribution d'une maison, sur un site non conflictuel. Une partie de ceux qui ont demandé des maisons disent n'avoir pas encore de point de chute. Madame Éliane Kouamé, responsable à l'Ageroute, nous en dira plus ce lundi.

Louis-César BANCÉ