CGECI Academy 2022 : Jean-Marie Ackah appelle à la l’institution d’un visa francophone des affaires
Par Fratmat.info - CGECI Academy 2022. Jean-Marie Ackah appelle à la l’institution d’un visa francophone des affaires.
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La CGECI Academy, rendez-vous désormais incontournable du secteur privé ivoirien et africain revêtait, cette année, un caractère inédit. A la fois célébration de la dixième édition de ce forum économique et des affaires né en 2012, et accueil de la deuxième Rencontre des entrepreneurs francophones, un événement phare de l’Alliance des patronats francophones présidée par le Français Geoffroy Roux de Bézieux, président du patronat français, le MEDEF, l’édition 2022 a démarré ce jeudi 27 octobre sur les chapeaux de roue, au palais des congrès du Sofitel Ivoire d’Abidjan.
Devant près de 2 000 chefs d’entreprises de Côte d’Ivoire, de pays voisins et lointains, de patrons francophones en provenance de 26 pays de l’Alliance des patronats francophones, le président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire, M. Jean-Marie Ackah, a appelé à saisir cette opportunité pour lever les obstacles empêchant l’essor de la Francophonie économique. Au nombre de ceux-ci, l’absence de libre circulation des personnes et des biens dans l’espace francophone où les déplacements d’affaires sont soumis la plupart du temps à des procédures de visas inflexibles.
« Le moment me semble venu de mettre en œuvre cet autre vieux rêve d’un visa francophone des affaires qui permettrait la libre circulation des personnes et des biens, facteur essentiel de développement des affaires et de création de la confiance indispensable pour réussir de bonnes affaires », a plaidé le président du patronat ivoirien, également président de la Fédération des patronats d’Afrique de l’Ouest, et vice-président de l’Alliance des patronats francophones. Le document en question permettrait aux hommes d'affaires francophones de circuler librement dans cet espace composé de 88 Etats et gouvernements de par le monde.
« Alors que l’usage de la même langue, la langue française aurait dû déboucher sur de multiples solidarités notamment dans le domaine du business, force est de reconnaître que la Francophonie reste encore un nain économique où les notions de co-développement et de prospérité partagée résonnent comme des slogans. Il nous appartient, nous, entreprises de l’espace francophone, de transformer le vieux rêve d’un espace économique francophone intégré en réalité palpable, et de passer des partenariats déséquilibrés et léonins à des partenariats win-win. Il ne s’agit plus simplement de sous-traitance, mais de co-traitance entre entrepreneurs se respectant mutuellement et se faisant confiance », a ajouté M. Ackah.
Pour l’Ivoirien, entrepreneur à succès et chantre du partenariat et des allainces stratégiques entre entreprises pour conquérir de nouveaux marchés, la deuxième Rencontre des Entrepreneurs Francophones qui se tient en même temps que le forum économique de la CGECI, offre l’opportunité d’explorer les différentes possibilités de partenariats à nouer entre entreprises de l’espace francophone, ainsi que les synergies à construire entre entreprises locales et entreprises de cet espace sur des secteurs à fort potentiel comme l’agriculture, l’agro-industrie, l’économie numérique, les industries structurantes et les services.
Pendant ces deux jours de travaux, a-t-il souligné, « j’exhorte les participants à partager les expériences de collaboration fructueuse, à explorer les différentes possibilités de partenariats dans les domaines de la technologie, de l’innovation et du développement durable en particulier, et à élargir le chemin en concluant des initiatives de co-entreprises, de joint-venture, ou d’alliances stratégiques qui donneront un contenu concret à la Francophonie économique. »
La CGECI Academy officiellement ouverte par le Vice-Président de Côte d’Ivoire, M. Tiémoko Meyliet Koné, s’achève ce vendredi, avec l’espoir que les recommandations formulées par les participants pour faire avancer les entreprises de l’espace francophones en général, et les entreprises ivoiriennes en particulier, soient rapidement suivies d’effets.
Valentin M’bouguen