"Paquinou" : Les gares prises d’assaut par les voyageurs
Par Fratmat.info - "Paquinou". Les gares prises d’assaut par les voyageurs.
• La nouvelle gare internationale d’Abobo Anokoua-Kouté a été prise d’assaut le vendredi 15 avril 2022, par les passagers qui désirent célébrer la fête de la pâques avec les siens à l’intérieur du pays.
Il est 12 heures, ce vendredi 15 avril 2022, lorsque nous arrivions à la gare de l’Union des transporteurs de Bouaké (Utb) au sein de la nouvelle gare internationale d’Anokoua-Kouté, dans la commune d’Abobo.
Le spectacle est ahurissant, des passagers enfants, femmes et hommes dorment à même le sol, las d’attendre l’arrivée d’un car pouvant les conduire à destination. « Nous sommes ici depuis 5 heures du matin. Nous avons pris mon fils et moi les tickets pour le neuvième départ pour Bouaké, mais jusque-là rien », s’est indigné Marcel Konan. Puis il renchérit : « S’ils pouvaient nous rembourser les frais de transport, nous allions nous diriger vers une autre gare ».
Désespéré, un autre passager a exigé le remboursement de ses frais de transport. « Je n’aime pas les voyages de nuit », a expliqué A.N qui est du 7è départ.
Mais le chef de gare, M. Lath se veut rassurant. « Nous avons du répondant. Les cars sont en route et tous ceux qui ont des tickets seront transportés aujourd’hui », a-t-il fait savoir, soulignant que hier (Ndlr : jeudi 14 avril), sa société de transport a effectué 20 départs pour toutes les destinations. « Nous attendons donc le retour des cars pour poursuivre le convoyage des passagers », dit-il.
Pendant que certains se plaignent de l’irrégularité des cars, d’autres continuent d’acheter les tickets
Mais pendant que les passagers se plaignent du manque de cars, l’on continue de vendre les tickets de voyage. « Chaque année, c’est le même refrain. A la veille de la pâques, il y a toujours des difficultés mais tout fini par rentrer dans l’ordre. C’est pourquoi j’ai pris mon ticket pour Bouaké. Même si c’est la nuit, nous irons », se convainc Monique Yao qui venait d’acheter son ticket pour le 11è départ.
A côté d’Utb, précisément à la gare Gbf dont les cars rallient Abidjan-Sakassou, la situation est quasiment la même. Les passagers attendent les cars.
Pour éviter les tracasseries des gares, certains ont préféré s’organiser en convoi pour rejoindre leurs différentes localités. C’est le cas de Joseph Konan et ses amis qui habitent le sous-quartier d’Abobo derrière rail. « Nous sommes au nombre de 60 personnes. Nous allons à Yamoussoukro et le départ est fixé pour 13 heures. Le car est déjà là », s’est-il réjoui.
Dans tous les cas, cette situation est à l’avantage des commerçants qui voient leurs marchandises s’écouler rapidement surtout pour les vendeurs de baguettes de pain, d'œufs, de viande et d’eau.
Par Franck Yéo