Valorisation des résidus végétaux et animaux : une innovation majeure ! Par Dr Christophe Gbossou

L’économie circulaire est un des axes majeurs de la réflexion globale sur le concept de développement durable : le recyclage et la valorisation des déchets sont en effet deux formes saines pour prolonger la vie des ressources et de ce fait contribuent inéluctablement à la protection et à une gestion optimale des ressources de base.

En Côte d’Ivoire, la filière palmier à huile produit chaque année plusieurs millions de déchets dont les coques de noix de palmistes (après extraction de l’amende). Une très faible proportion de ces résidus sont utilisés, en générale comme combustible de substitution.

De même, la filière héliciculture (elevage des escargots), associée à la consommation de ses mollusques, produit de très nombreuses coquilles dont une infime partie seulement est valorisée d’une part comme substitut à l’engrais NPK ;

d’autre part, la coquille d’escargot commence tout juste à être utilisée dans certains produits du quotidien : la coquille d’escargot pilée peut faire office d’anti-caries, selon certaines astuces de grand-mères. On en trouve aussi parfois dans le sirop contre la toux. Certains disent même qu’elle a des vertus pour apaiser le bégaiement. (iléOlibirin).

Ces deux résidus (coques de noix de palmistes et coquilles d’escargots) pourront desomais être valorisés à grande échelle, notamment pour la filière BTP (Batiments et travaux publics), si la question de la logistique liée à leur collecte et groupage est résolue.

Dans un contexte de lutte contre les effets du changement climatique, la question de la valorisation des résidus végétaux et/ou animaux devient à la fois cruciale et pertinente, notamment pour des applications alternatives dans des secteurs polluants comme les BTP.
Dr Christophe GBOSSOU
Coordinateur EXPADD
www.expadd.org