Congrès du PDCI/L’appel Anaky Kobenan à Daoukro: « Que Bédié assure sa place dans la lutte pour la survie de la nation Ivoirienne, sans délais »

Par IvoireBusiness - 6e Congrès extraordinaire du PDCI/L’appel Anaky Kobenan à Daoukro« Que Bédié assure sa place dans la lutte pour la survie de la nation Ivoirienne, lutte qui s’impose désormais et sans délais ».

Lundi 15 octobre 2018. Daoukro. Le président du MFA Anaky Kobenan et d'autres leaders de l'opposition, présents au sixième congrès extraordinaire du Pdci-Rda.

DISCOURS DU PRÉSIDENT DU MFA AU 6e CONGRES EXTRAORDINAIRE DU PDCI-RDA LE 15 OCTOBRE 2018 A DAOUKRO

A. SALUTATIONS ET REMERCIEMENTS
B. INTRODUCTION :
Opportunité de l’événement en rapport à la situation sociopolitique actuelle et à l’enjeu de l’élection Présidentielle de 2020.

C. COMMUNICATION
Le MFA est venu apporter à ce congrès extraordinaire et exceptionnel du PDCI-RDA un message de soutien et de solidarité en cinq thèmes de félicitations et de remerciements :

POINT1 : Félicitations et remerciements du MFA et de tous les Ivoiriens pour la décision du PDCI de quitter l’alliance politique du RHDP et de se déclarer prêt à œuvrer avec tous les vrais fils de la Côte d’Ivoire à sa renaissance dans la réconciliation de la démocratie et le bienêtre des populations.

POINT 2 : Félicitations au PDCI d’avoir fait montre d’une sagesse politique exceptionnelle en acceptant ainsi de se plier à la volonté de ses militants et populations, et en faisant fi de tous les engagements préalables, écrit ou oraux, avérés ou forgés.
Les dirigeants du PDCI se sont ainsi mis à l’école de la démocratie et sont revenus au grand précepte du Fondateur F.H.B qui laissait toujours la décision finale au peuple, peuple dont le bon sens est infaillible.
Cette démarche est également empreinte d’une grande humilité qu’il convient de relever.

POINT 3 : Félicitations au PDCI pour le choix du thème de ce Congrès extraordinaire « STABILITE ET CLARIFICATION » ET CONTIBUTION
L’état des lieux en CI, en 2018, sept ans après la crise postélectorale et deux ans avant l’l’échéance présidentielle, de 2020 qui devrait faire tout repartir de nouveau ; à quoi assiste-t-on ?

Tous les partis politiques de l’opposition sont plombés par des dissidences orchestrées par le pouvoir RDR/RHDP du Président Ouattara.
Ils ont résisté et réagi avec énergie et par tous les moyens et ont pu demeurer des forces qui jouent leur partition dans le jeu politique national. Les syndicats peu dociles ont subi la même agression.

Les Ivoiriens vivent douloureusement le chantage subi par le PDCI et qui ne lui a pas permis de dénoncer une seul fois la mal gouvernance, la pauvreté et le chômage généralisées, le refus de réconciliation, jusqu’à ce qu’il n’y ait pas une seule parole de compassion pour les exilés et les prisonniers. Le PDCI a même dû accompagner la mise en place d’un système électoral antidémocratique et à sens unique, bien que l’ayant lui-même demandé, avec un découpage électoral scandaleux.
La décision du PDCI de se retirer de l’attelage du pouvoir RDR/RHDP, qui pille et étouffe le peuple Ivoirien, lui vaut aujourd’hui une rude agression, frontale et par contournement.

Le PDCI a raison de mener une grande réflexion sur tout son parcours dans cette alliance RHDP, qui désormais, déclare ouvertement l’étouffer dans une étreinte de fer, dont il ne devra jamais se défaire, et qui a pour double objectif de le museler et de le couper de toutes les autres forces politiques et de la société civile qui luttent pour la Côte d’Ivoire et ses populations.

Cette phase de lutte politique, dure et sans répit, exige que tous les responsables et hauts dirigeants des partis politiques repartent à l’école de la démocratie et se remettent au service du peuple de Côte d’Ivoire, quoi qu’il leur en coûte individuellement.

Ce sont les confusions et petites concession mesquines et multiples sur l’éthique de parti et l’engagement pour la nation qui amènent les hauts cadres, souvent parmi les plus dynamiques et engagés, appréciés de tous, à s’égarer et à se tromper de combat et de cause.

Déclarer qu’on se met au service de celui qui, seul, a les possibilités et moyens de développer le pays pour espérer en dériver une partie vers sa région et ses populations va contre ce qui doit primer sur tout, à savoir l’intérêt national.

Car un état moderne et démocratique construit progressivement ses villes et régions selon un plan établi sur plusieurs années, et non pas selon le seul bon vouloir du Président de la République.

Et qu’en est-il si ce grand manitou, qui seul peut donner des routes, des ponts, des dispensaires, des hôpitaux, des écoles, des universités etc…, ne travaillait pas pour l’intérêt de la Côte d’Ivoire, et utilisait les moyens du pays pour sa seule personne et le service des intérêts de ses amis étrangers ?
Une ‘’clarification’’ des esprits, le rappel du sens de l’engagement en politique et de la valeur sacrée de l’intérêt du pays amènera ces cadres qui, jusque-là, faisaient la fierté du PDCI et de son Président, à se reprendre.

Le MFA ne doute pas que le Président du PDCI, qui est l’un des hommes d’état les plus sages et expérimentés d’Afrique noire, et qui aura éprouvé et vécu la chose étatique sous toutes ses formes et nuances, saura mener à bien cette tâche qui, en sauvant le PDCI, lui permettra d’emblée d’assurer sa place dans la lutte pour la survie de la nation Ivoirienne, lutte qui s’impose désormais et sans délais.

D. CONCLUSION : REMERCIEMENTS

Plein succès aux travaux de ce Congrès Extraordinaire et que Dieu bénisse et garde le PDCI et la Côte d’Ivoire !

Daoukro, le 15 Octobre 2018
Le Président du MFA
Kobena I. Anaky