CÔTE D’IVOIRE : APRÈS L’ORDONNANCE DU 6 AOÛT, LA FIDHOP EXIGE LA SUSPENSION IMMÉDIATE DE LA CEI !

Par IvoireBusiness - CÔTE D’IVOIRE. APRÈS L’ORDONNANCE DU 6 AOÛT, LA FIDHOP EXIGE LA SUSPENSION IMMÉDIATE DE LA CEI !

Youssouf Bakayoko, président de la Commission électorale indépendante. Image d'archives.

COMMUNIQUE DE LA FIDHOP :

1- DE LA TENEUR DE L’ORDONNANCE DU 6 AOÛT 2018 :

A l’occasion du 58ème Anniversaire de l’Indépendance de la République de Côte d’Ivoire, le Chef de l’État ivoirien, SEM. Alassane OUATTARA a, dans son Discours à la Nation du 6 août 2018, signé une Ordonnance portant :

- d’une part, une Amnistie générale de huit cents (800) personnes qui étaient condamnées ou poursuivies dans le cadre des événements liés à la crise postélectorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire ;

- et d’autre part, une réforme et une recomposition de la Commission Électorale Indépendante (CEI), selon le verdict rendu depuis par la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.

2- DES EFFETS IMMÉDIATS DE L’ORDONNANCE DU CHEF DE L’ÉTAT :

Aussitôt, en exécution de cette Ordonnance, le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, des Droits de l’Homme et des Libertés publiques avait produit un communiqué dans lequel il a été précisé que : « la mise en œuvre de cette mesure d’amnistie se traduit dans l’immédiat, par la libération des détenus concernés, d’une part, et le dégel des comptes bancaires de tous les bénéficiaires, d’autre part. »

De même, en vertu de cette décision présidentielle, toutes celles et tous ceux qui étaient poursuivis, notamment les exilés, voient leurs mandats d’arrêt annulés.

3- DE L’EXIGENCE DE LA FIDHOP :

Au regard de la teneur de l’Ordonnance signée par le Chef de l’État, SEM Alassane OUATTARA lui-même, et vu les effets aussitôt produits par cette Décision présidentielle, qui a déjà fait libérer l’ex-Première Dame Simone EHIVET-GBAGBO et tous les autres détenus politiques de la Côte d’Ivoire, dès le 8 août 2018 ;

La FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour les Droits de l’Homme et la vie politique), est en droit d’exiger du Gouvernement ivoirien ce qui suit.

La FIDHOP exige que la CEI soit IMMÉDIATEMENT SUSPENDUE, conformément à l’Ordonnance du Chef de l’État !

La FIDHOP fait observer qu’en principe, pour tout pouvoir responsable, avant même la prise d’un acte par le Chef de l’État, dont les effets doivent être immédiats, toutes les dispositions d’exécution devraient être prises préalablement.

La FIDHOP en appelle donc au sens des responsabilités du Chef de l’État SEM Alassane OUATTARA, afin qu’il assume sa signature.

La FIDHOP en appelle à la vigilance du Peuple ivoirien, qui doit refuser toute exécution sélective de l’Ordonnance du 6 août 2018.

La FIDHOP souligne enfin que, lorsqu’on veut la PAIX, on le prouve sincèrement et totalement ! CAR RIEN NE VAUT LA PAIX !

Et la Paix en Côte d’Ivoire, actuellement, exige que l’on suspende toutes les activités de la CEI du sieur Youssouf BAKAYOKO et que l’on reporte les élections municipales et régionales, afin qu’elles soient INCLUSIVES.

C’est l’une des exigences de la COMMISSION de l’UNION EUROPÉENNE !

Fait à Parme, ITALIE, le 19 Août 2018

Dr BOGA SAKO GERVAIS

Président de la Fondation Ivoirienne pour la Démocratie, Les Droits de l’Homme et la vie Politique (FIDHOP)