Alliance PDCI-RDA – FPI pour sauver la patrie/ Pascal Kokora, vice-président du FPI : « Il faut un consensus pour un nouveau pacte social en Côte d’Ivoire »

Mon courriel du jeudi 16 août 2018

Chère compatriote ivoirienne/Cher Compatriote ivoirien,

L’éventualité d’une alliance stratégique qui interviendrait entre le PDCI-RDA et le FPI pour sauver la patrie est un sujet de débat très animé actuellement sur les réseaux sociaux, en particulier, suite à la libération de prison de Madame Simon Ehivet Gbagbo et de nombre de nos compatriotes détenus, avec ou sans jugement depuis la crise post-électorale de 2010-2011, dans les goulags du régime d’Abidjan, dont «l’ arrogance » et « la crainte d’aborder des sujets délicats » ont été mises en exergue dans un tout récent rapport des chefs de mission de l’Union européenne en Côte d’Ivoire.

Les visites de courtoisie rendues à Simone Ehivet Gbagbo par d’anciens ministres du PDCI-RDA, en l’occurrence, Messieurs Jean-Louis Billion et Emile Constant Bombet, font les délices des internautes et leur fournissent subséquemment des éléments d’analyse à utiliser pour étayer leurs argumentaires, en faveur ou contre ladite alliance.

Si le compatriote Kobénan Kouassi Adjoumani déclare que « c’est un drame national, un attentat contre le Président Houphouët », en revanche, d’autres compatriotes, à l’instar de Konan Kouadio Siméon (KKS) estiment nécessaire la mise en place d’une « concertation nationale aux fins de dégager un consensus autour d’un nouveau pacte social pour la nation ».

C’est en référence à l’idée d’un consensus en vue d’un nouveau pacte social pour la consolidation de la nation ivoirienne que je me plais à vous adresser mon courriel de ce jour, jeudi 16 août 2018. Imaginons, par exemple, que ce consensus soit conçu et matérialisé comme un projet à double entrée :

n La confection d’un nouveau contrat social : Quelle serait la configuration du projet de société ivoirienne qui emporterait votre adhésion et que vous souhaiteriez voir prendre corps en Côte d’Ivoire, à l’horizon 2020 et au-delà ?

Certains compatriotes ont déjà proposé, au moins, huit (8) points de réflexion sous cette rubrique. Je ne vais pas en faire mention ici pour ne pas vous empêcher de faire œuvre d’imagination.

n La confection d’un nouveau consensus électoral : Quelle Commission électorale indépendante (CEI) pour des élections démocratiques apaisées, transparentes et justes. Certains compatriotes inscrivent sous cette rubrique, au moins, quatre (4) points de réflexion.

Démarche identique au point précédent pour vous inviter à vous situer plutôt en pôle de prospective analytique et non pas, comme à l’accoutumée, en pôle de réaction émotive (La raison est hellène et l’émotion est nègre, disait l’autre. Suivez mon regard).

Si nous pouvons nous atteler à tâche, ô combien, difficile et délicate d’arriver à nous entendre sur l’essentiel, c’est-à-dire sur des points de convergence qui puissent avoir l’assentiment, le consensus des partis politiques et des organisations de la société civile en Côte d’Ivoire et dans notre diaspora ivoirienne, alors nous serons assurés que l’horizon 2020 et au-delà constitueront une source d’espoir aux fins d’un développement durable dans ce pays bien-aimé que nous voulons, vous et moi, voir enfin sortir du cycle infernal des crises à répétitions et des soubresauts qui le soulèvent périodiquement depuis des décennies.

Bonne réception, bonne lecture et dans l’attente de votre retour à votre plus proche convenance.

Une contribution de Pascal Kokora

vice-président du FPI chargé de la Diaspora

Ex-Ambassadeur de Côte d'Ivoire aux Etats Unis