Adjoumani égal à lui-même: 25 novembre 2017, hommage au Pdt ADO dans le zanzan; moins de 6 mois après, (re)hommage à Ado, Par Dapa Donacien

Le ministre Adjoumani toujours égal à lui-même: 25 novembre 2017: hommage au Président de la République, dans le zanzan décrété par les ministres Kaba et Adjoumani.
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Moins de 6 mois après, (re)hommage dans le zanzan au Président de la République et au Président Bédié, décrété par le Ministre Adjoumani.

Qu'est ce qui change concrètement entre les deux événements ? S'interrogent des personnalités de la région, ayant pris part à l'hommage rendu par le zanzan au Président Ouattara le 25 novembre 2017. Rien absolument, à part peut-être le nom de Bédié ajouté cette fois-ci. Sauf que,à notre avis, le zanzan a déjà rendu hommage à Koun-Fao, au Président Bédié,le week-end dernier dans le Gontougo, région dont le Ministre Adjoumani est le président du Conseil.
Je pense humblement et très franchement que les journées d'hommage ne devraient pas devenir le pain quotidien des citoyens du zanzan, ni un projet de société des élus locaux, dans cette contrée des plus pauvres du pays, économiquement parlant.

A l'allure de cette surenchère d'hommage et de (re)hommage et la redondance qui en résulte, il est imminent d'arriver à une situation lassante dans l'esprit des populations.
Les circonstances évoquées par le ministre, pour excuser lui-même et le ministre Siandou Fofana sont suffisantes à notre avis, sans qu'il soit besoin de courir de journée d'hommage à journée d'hommage,au risque de douter de la sincérité de ce folklore.

Si l'on sait d’avance que ni le Président Alassane, ni le Présient Bédié, ne vont financer cette opération, faut-il craindre alors pour les caisses des Conseils Régionaux du Gontougo et celles du Bounkani ? Voilà le problème.

Et, si nous demandions le report au Ministre Adjoumani, pour faire d'une pierre deux coups ?

En effet, si le ministre Adjoumani, tient à démontrer sa bonne foi et son attachement à ses deux mentors, l'occasion lui est offerte en or de réserver un accueil triomphal à l'ainé du Pdt Alassane Ouattara à Bondoukou , à savoir le Président Bédié, à l'occasion du Festival de la Renaissance du Peuple Koulango, placé sous le patronage du Président Bédié et sous le parrainage de "Bogota" M. Guillaume Soro, qui aura lieu du 3 au 5 août 2018. C'est un moment très attendu pour les Koulango pour le reformatage du disque mémoire collectif de ce peuple qui vient de découvrir ses traces en Afrique Centrale (RDC). Et des intellectuels de renom de ce pays, à l'image du Prof Amoa Urbain y sont attendus avec la conférence inaugurale suivie d'échanges critiques par un panel qui sera coordonné par l'UNESCO. En somme, un moment d'introspection de l'intelligentsia qui avait tronqué l'histoire des Koulango.

Le Ministre Adjoumani a là, l'occasion de faire montre de sa capacité de mobilisation et de ses talents de tribun, en présence de deux personnalités qui ont fait l’amitié au peuple Koulango d'accompagner les festivités. Les organisateurs, de toutes les façons ne priveront le ministre du micro ni de temps de parole.

N'est-ce pas une occasion de retrouvailles et d’apaisement de tous les traits enflammés pour une réconciliation ?
Henri Konan Bédié et Guillaume Soro, communiant avec les Koulango, revêt un caractère symbolique et éminemment particulier.

Symbole de la résistance anti-MPCI de 2002 à 2010, Bondoukou a toujours su garder jalousement son statu de citadelle imprenable.
Imaginez le Roi Saye 1er,Roi du Peuple Koulango de Gontougo, ami de Laurent Gbagbo qu’il ne renie pas (bien que ses biens aient été pillés et sa résidence enflammée durant la descente des FRCI), accueillant à bras ouverts, dans un esprit de réconciliation, le Président Guillaume Soro, Président de l'Assemblée Nationale, ancien Premier Ministre de Laurent Gbagbo, et filleul d'Alassane Ouattara, main dans la main. Ce sera une image mieux parlante, dans toute la façade Est de la Côte d’Ivoire, depuis Doropo jusqu’à Bonoua, de Bouna à Aboisso. Sans oublier l'impact sur les exilés au Ghana, juste à côté?
C'est la raison pour laquelle,nous pensons que le Ministre Adjoumani aurait mieux à faire que de courir d'hommage après hommage.
Lui qui a donné certaines garanties favorables au retour du Roi des Koulango, gagnerait à contribuer au succès du Festival de la Renaissance du Peuple Koulango.

Ce serait aussi l'occasion peut-être pour le peuple Koulango de dire publiquement merci au Ministre d'avoir ramené leur roi que le même ministre avait contraint à l'exile.

Et ce serait un moment de joie pour les Abron (Bron) de savoir que la langue qu'ils ont adoptée (le Koulango) a pour origine autre lieu que ce qui a été répandu par la rumeur. En définitive, le Festival est un moment de renforcement de la cohésion sociale entre Koulango et Abron.

Par K. DAPA Donacien
Commissaire Général du Festival de la Renaissance du Peuple Koulango.

Email: dapadonacien@yahoo.fr
Abidjan