Conclave FPI d’Accra: Le NI-NI des frontistes. La douche froide de Miaka. Les ombres de Bob de Gouessesso et d’Alassane de Paris ont plané sur les débats
Le 19 septembre 2011 par IvoireBusiness – A la place du traditionnel "To Be or not To Be" très cher aux anglophones, le FPI réuni en conclave samedi à
Le 19 septembre 2011 par IvoireBusiness – A la place du traditionnel "To Be or not To Be" très cher aux anglophones, le FPI réuni en conclave samedi à
Accra a servi le « To Ni or not to Ni ».
Le conclave de samedi dernier a radicalisé les positions des frontistes qui ont décidé de ne participer Ni à la réconciliation nationale, Ni aux futures joutes législatives et cela tant que Laurent Gbagbo sera en prison, tant que la Cei sera « caporalisée », tant que plusieurs de ses cadres resteront en exil, et tant que Alassane n’aura pas reçu en audience la direction du parti qui a déposé une demande d’audience au bravetchê depuis trois mois sans suite.
Les frontistes ne comprennent pas pourquoi celui qui a fait toutes ses études aux Etats unis pour y décrocher un PHD , qui a été bercé au pays de Lincoln par les idéaux de démocratie et de droits de l’homme, comme lui-même le disait sur CNN lors de son séjour chez Barack, « refuse » de les recevoir.
Un peu d’effort Alassane et le compte sera bon.
C’est vrai que les ombres de Bob (Général Guéï) de Gouessesso et d’Alassane de Paris ont plané sur les débats d’Accra le week-end dernier.
En 2000, au Forum de réconciliation nationale des frontistes, Alassane l’américain, alors opposant, était venu de France à la demande de son parti qui avait posé cela comme préalable.
Tandis que Bob quittait sa forêt de Gouessesso, où il s’était retranché à la suite de son putsch manqué, pour le forum et pour dire en direct à la télé que Laurent trompait Simone Ehivet. Encore une exigence de son parti l’Udpci, aujourd’hui morcelé en deux morceaux : morceau Mabri, allié d’Alassane, et morceau Vgr de Bulldozer du surnom de Siki Blon Blaise, ancien Gouverneur de Man sous Laurent Gbagbo.
A cette sauce radicale du Ni-Ni, le FPI changera finalement d’orientation pour s’inscrire dans la mouvance radicale chère à Jean-Louis Borloo. Et c’est Koulibaly qui en sera heureux, lui qui voulait que le parti change de dénomination pour supprimer à jamais l’ombre de Gbagbo.
L’idée des frontistes d’Accra, qui ont profité de l’occasion pour passer une douche froide à Miaka Ouretto et ses copains venus d’Abidjan, accusés d’avoir failli brader les idéaux du parti et de passer un peu trop la «pommade à Alassane », est de ne pas servir de faire valoir à ce dernier lors des élections législatives, prévues pour début décembre 2011.
L’autre idée qu’ils taraudent dans la tête, est d’empêcher, coûte que coûte, Alassane d’endosser ses habits neufs de dictateur.
Le Ni-Ni leur réussira-t-il ?
Rien n’est moins sûr.
Les jours qui viennent nous situeront.
Claude Millé depuis Accra