Lancement officiel de la campagne du candidat Gbagbo en France : Les organisateurs affament leurs électeurs
Le lundi 18 octobre 2010 par IvoireBusiness – On s’attendait à une campagne à l’américaine, bien organisée avec une mécanique bien
Le lundi 18 octobre 2010 par IvoireBusiness – On s’attendait à une campagne à l’américaine, bien organisée avec une mécanique bien
huilée. Car il s’agissait bien du lancement officiel de la campagne du Président Laurent Gbagbo en France. Malheureusement, on est resté hier dimanche, à la salle Eurosites sise au 50 avenue du président Wilson à Saint la Plaine (93), sur notre faim. Au propre comme au figuré.
En effet et comme à l’accoutumée, le meeting censé débuter à 15h a finalement commencé à 18h. Du beau monde était attendu. Outre Brigitte Kuyo, arrivée la veille d’Abidjan, et hôtesse de l’évènement en sa qualité de directrice de campagne du candidat Gbagbo en France, on notait la présence du ministre Gnamien Yao, directeur national de campagne chargé des ivoiriens de la diaspora (DNCA), du directeur général du BNETD le Dr Ahoua Don Mello, de l’Ambassadeur de Côte d’Ivoire en Inde Richard Zadi et du parrain de la cérémonie, Mr Ottro Joachim, directeur général d’Air Ivoire, la compagnie aérienne nationale.
Autour de ce beau monde, tous les directeurs de campagne d’Europe (DDC) : Suisse, Grande-Bretagne, Belgique, Espagne, etc… Le président « du mouvement des Amis de Laurent Gbagbo », le Pr N’Diaye qu’accompagnait le Dr Claude Koudou , était également de la partie.
Pour un meeting d’une telle envergure, on s’attendait à ce que les différents orateurs chauffent la salle par des slogans forts, des paroles de choc et autre envolées lyriques. Il n’en fut rien. Ou presque. Bizarrement, c’est le Pr N’diaye, l’ami du Sénégal, qui réveilla la salle et lui donna les habits d’un meeting de campagne présidentielle. Pour la première fois, on a senti la salle vaciller. On commençait à sentir la campagne. Les militants, peu nombreux, et qui avaient trop attendu se sont surpris à pousser des cris de soutien à leur candidat. Ces derniers qui sont censés voter le 31 octobre pour Laurent Gbagbo, n’ont pas du tout été choyés. Il aurait fallu pourtant. On aurait dû mettre les petits plats dans les grands pour les accueillir. De petits rafraîchissements auraient dû être servis. Ou même vendus dans la salle. Il n’en fût rien. A la fin du meeting, animés par des animateurs du monde du showbiz, aucun cocktail, aucun pot de convivialité. Chacun dans le désordre a pris ses jambes à son cou pour rentrer chez lui.
On a connu mieux à Paris en matière de meeting de campagne. Même des associations communautaires ont souvent fait mieux. Vivement que la campagne prenne un tour plus tonique si le FPI et la mouvance présidentielle veulent que le Président Gbagbo gagne en France et en Europe le 31 octobre prochain.
Christian Vabé