Enseignement superieur: ça gronde dans les universités et les grandes écoles publiques ivoiriennes
Par IvoireBusiness/ Débats et opinions - Enseignement supérieur. ça gronde dans les universités et les grandes écoles publiques ivoiriennes.
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR/ ÇA GRONDE DANS LES UNIVERSITES ET GRANDES ECOLES PUBLIQUES IVOIRIENNES. LES CAUSES : LES FRAIS DE PREINSCRIPTION EN LIGNE DES NOUVEAUX BACHELIERS, LE RECRUTEMENT DES NOUVEAUX ENSEIGNANTS, LES REFORMES DU BTS, LE BLOCAGE DES SOUTENANCES DU BTS…
Jamais les universités et grandes écoles publiques ivoiriennes n’ont connu autant de péripéties ; la gestion de la célébrissime ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Ly Ramata decriée…
1. Les frais de préinscription en ligne des nouveaux bacheliers.
Les préinscriptions en ligne et l’orientation des nouveaux bacheliers dans les universités publiques ivoiriennes se sont déroulées gratuitement pendant le ministère de Gnamien Konan. Depuis le départ de ce dernier du ministère de l’Enseignement Supérieur, tout se paye. Il faut l’argent en vitesse. C’est ainsi que les nouveaux bacheliers ont payé 5200 frs CFA par personne afin de se préinscrire en ligne. Il y’ a eu vraiment un changement. L’ex ministre de l’Enseignement Supérieur Gnamien Konan orientait tous les bacheliers ivoiriens dans les universités et grandes écoles sans recourir au payement de quoi que ce soit. On est donc en droit de se demander à quoi sert cet argent surtout que ce sont des agents de l’Etat qui font le travail. Et si on s’en tient à 100.000 nouveaux bacheliers, cette bagatelle correspondrait à plus d’un demi-milliard de nos francs que Ly Ramata aurait encaissé alors que son prédécesseur au même poste faisait ce travail gratuitement, ce qui soulageait bien de parents. Autre chose qui défraie la chronique : le recrutement des nouveaux enseignants bloqué sous l’actuelle ministre.
2. La CNRES (qui recrute les enseignants d’Université) bloquée depuis deux (2) ans.
Le mardi 25 avril 2017 ils étaient plus de 800 docteurs qui manifestaient dans les locaux du ministère de l’enseignement supérieur à la Cité Administrative au Plateau. Ils réclamaient l’organisation du concours de recrutement des enseignants du supérieur. En principe, la Commission Nationale de Recrutement des Enseignants du Supérieur (CNRES) se tient au moins deux (2) fois dans une année. Sauf que depuis l’arrivée de Ly Ramata cela fait deux ans et aucune Commission nationale n’a été organisée jusqu’à ce jour. Pourtant le volume d’heures complémentaires des enseignants ne fait que gonfler. Selon l’équipe de Ly Ramata, Les doyens de faculté n’auraient pas transmis leurs besoins et elle attendrait le temps que cela va durer. A entendre cela, plusieurs enseignants ont compris la mauvaise foi du ministère. Ils déduisent que l’actuelle ministre de l’enseignement n’a aucune autorité. Autrement dit, les doyens nommés par la ministre sont devenus ses supérieurs hiérarchiques. Qui est l’autorité dans ce ministère ? S’interroge un responsable syndical déçu de la nonchalance et du manque de personnalité de cette ministre critiquée depuis sa nomination à l’université et qui ne cesse de monter administrativement sans convaincre ses pairs. C’est parce qu’elle a un époux puissant dans la gouvernance actuelle sinon elle est une catastrophe administrativement parlant, dénonce un doyen de faculté récemment retraité qui sait bien de chose sur elle. Ce dernier ne cesse de se plaindre des reformes du BTS.
3. Des reformes du BTS 2016 fortement décriées
Avec un taux d’échec national de 48% au BTS session 2016, On ne peut pas évoquer les cause de ce score médiocre sans accuser les reformes mises en place par la tutelle et pilotées par le Sieur Maiga collaborateur de la ministre de l’enseignement superieur. La Réforme qui prévoyait l’identification et le contrôle biométrique a été un échec incontesté et remplacé par le contrôle manuel. Plus grave, jusqu’à la veille des examens plusieurs milliers de candidats au BTS 2016 n’avaient pas reçu de convocation numérique. Ils ont dû paralyser le Plateau pour qu’on leur délivre dans la précipitation des convocations écrites. Le jour des compositions orales et écrites, plusieurs candidats n’ont pas retrouvés leurs centres d’examens à temps car tout s’est passé dans le désordre et le tâtonnement à tel point que plusieurs parents d’étudiants et étudiants ont demandé un report d’une semaine. Tout le monde y a vu l’importance de l’ex directeur de la DOREX remercié par l’équipe ministérielle actuelle. Ce qui est encore plus grave avec Ly Ramata c’est la suspension des soutenances du BTS.
4. Le blocage des soutenances du BTS pour plus de 33.000 étudiants
Ils sont plus de 33.000 étudiants admissibles au BTS et ils ont été obligés de payer 5000 Fcfa par candidats et pour la première fois en Côte d’Ivoire pour soutenir le BTS. Avant tout, il faut préciser que la soutenance du BTS a lieu avec tous les anciens ministres du supérieur en avril et en décembre. Mais depuis deux ans, les étudiants qui ont l’admissibilité au BTS traînent avec ce papier car pour en faire un diplôme ils doivent obligatoirement soutenir. Mais la tutelle est incapable d’organiser ces soutenances et ce mardi 02 mais ils ont envahi l’immeuble OSDI là ou loge la direction du ministère en charge de l’organisation du BTS mais les pauvres étudiants ont été gazés par la police.
Pour combien de temps encore l’enseignement supérieur ivoirien va-t-il resté ainsi ? s’il est vrai que rien n’est reproché aux aptitudes intellectuelles de cette professeur Titulaire d’Odonto-stomatologie de 62 ans, il n’est pas moins vrai que la communauté universitaire lui reproche son manque d’autorité, son goût effréné pour l’argent, sa nonchalance administrative et son manque de politique managériale. Et au lieu de trouver des solutions à cela, Madame Bakayoko tente de se faire passer dans la presse pour ce qu’elle n’est pas. C’est dans cette veine qu’elle s’est fait gruger la semaine passée par « deux faux journalistes » du jounal Le monde qui ont soutiré une forte somme à ses services avant d’embarquer pour Paris.
Les Universités publiques et Grandes Ecoles ivoiriennes souffrent aujourd’hui énormément depuis l’arrivée du Professeur Ly RAMATA et le Premier ministre, le Chef de l’Etat gagnerait à diligenter une enquête sur la gouvernance universitaire actuelle. Un audit du ministère pourrait éviter la pire catastrophe qui guette les universités ivoiriennes dont aucune ne fait partie des 100 meilleures du continent.
Une contribution de Dr. Ze C. Bernard