Prévention de la criminalité dans le zanzan: les cadres de Pétèye ont fait leur part

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Prévention de la criminalité dans le zanzan. Les cadres de Pétèye ont fait leur part.

Dapa Donacien.

Une nouvelle infrastructure offerte par la population à la nouvelle Gendarmerie créée à Pétèye,dans le Département de Bondoukou.

La population de Pétèye (Chefferie, Cadres et la jeunesse) peut à présent pousser un ouf de soulagement. Et pour cause, elle vient de financer sur fonds propres, à 100 %, la construction des locaux d'un détachement de la Gendarmerie Nationale. Les Responsables de la Gendarmerie de Bondoukou ont reçu les clés des mains des autorités villageoises, la semaine dernière, sans tambour ni trompette. Les gestionnaires des projets de développements et les cadres du village ont préféré la sobriété. Les images du dispositif sécuritaire ne faisant bon ménage avec la publicité, il ne nous est pas paru prudent de publier les photos du bâtiment.

Précisons que c'est une infrastructure qui a coûté plusieurs millions au village, à sa mutuelle notamment et mise gratuitement à la disposition de Côte d'Ivoire, à travers la Gendarmerie Nationale.

L' Etat qui a apprécié l'action à sa juste valeur, a vivement remercié la population et y a affecté les premiers gendarmes qui ont pris du service depuis le 11 novembre 2016.

Pour information, ce sont au moins une vingtaines de villages qui seront couverts par le détachement de la Gendarmerie de Pétèye, avec pour avantage d'avoir accès aux services de la gendarmerie à proximité, sans être tenus de se déplacer jusqu'à Bondoukou.

Ce sont entre autre, les villages de l'intervalle:

-Pétèye-Bondo, passant par Banhui, Gohondo, Torossanguehi;

-Pétèye- Flakiédougou -Téforo,Sangueta,

- Pétèye-Fakala-Yayégo, frontière ghanéenne, passant par Bandolé où existera également dorénavant le deuxième poste de contrôle similaire.

-Pétèye-Deba,passant par Brogodom,Kohui, Homankpin.

Outre les populations de ces villages, ce sont les voyageurs de l'axe principale Bondoukou-Bouna, qui disposeront dorénavant d'une présence d'agents de force de défense et de sécurité, pouvant venir à leur secours en cas de besoin.

C'est le lieu d'adresser nos vifs remerciements à la presse, non seulement la presse régionale, mais aussi la presse nationale, pour avoir attiré, l'attention sur l'insécurité dans la région du zanzan.

C'était une défaillance de longue date que l'Etat vient de combler, avec la contribution fort appréciable de tous: jeunes,vieux,femmes et cadres du village.

Mention spécial à la Gendarmerie elle-même qui a bien voulu installer son QG à Pétèye, pour plus de visibilité et de lisibilité sur les mouvements des personnes et des biens, non loin du plus gros marché de vivrier de toute la région du nord-est, qui dessert également des clients en provenance du Ghana et du Niger, avec tout ce que cela comporte comme risque potentiel que nous ne voudrions pas nommer.

Aussi dans un souci d'anticipation, dans l'éventualité où l'armée devrait, un jour venir en renfort aux forces terrestres débordées (ces forces dont le nombre est appelé à s’accroitre certainement dans les mois et années à venir), les populations appuyées par les cadres, mettront le cap bientôt sur la réhabilitation du mini aéroport du village où se posaient fréquemment des hélicoptères, (une fois par semaine au moins), au moment où nous autres, étions enfants.

L'idée est d’aménager un accès multimodal ( sol et air) à cette zone, de manière à permettre à des hélicoptères de l’armée de se poser ou de se prépositionner pour le transport héliporté des troupes.

L'Etat devrait y veiller et daigner prêter attention à cette requête. Car, ce n'est un secret pour personne que le nombre de gendarmes affectés à Pétèye est insuffisant. Et le développement de l’aéroport et le prépositionnent d'un hélicoptère de l'armée en ce lieu, leur servirait d'instrument de secours, afin que des quidams (toujours armés dans le Nord-Est et jamais désarmés par les autorités publiques) ne viennent les massacrer, dans les conditions similaires de ceux massacrés à Niamoin ce 16 novembre (Bouna).

L'on se souvient que l'année dernière, au moment où nous attirions l'attention des autorités publiques sur l'urgente nécessité d'instituer un centre d'incubation de cohésion sociale dans la région, nous étions loin d'imaginer qu'un conflit peul-agriculteur couvait à Bouna.

Encore une fois, nous ne sommes pas prophète. Mais nous-nous armons chaque fois de lucidité pour un examen froid des indices et signaux annonciateurs du danger.

C'est pour cela que nous-nous investissons volontiers dans la vision prospective. Merci à la presse qui nous aide dans ce travail d’intérêt public.

Par Dapa Donacien Kouakou