Rejet de la Nouvelle constitution/L’appel solennel d’Abou Drahamane Sangaré au peuple: " Tous dans la rue ce jeudi 20 octobre à partir de 07h pour la Marche de la dignité et de l’honneur retrouvés du Peuple ivoirien"
Par Ivoirebusiness - Rejet de la Nouvelle constitution de Ouattara. L’appel solennel d’Abou Drahamane Sangaré au peuple " Tous dans la rue ce jeudi 20 octobre à partir de 07h pour la Marche de la dignité et de l’honneur retrouvés du Peuple ivoirien".
Ivoiriennes mes sœurs,
Ivoiriens mes frères,
Peuple de Côte d’Ivoire,
Ton pays est à la croisée des chemins. C’est au prix de la sueur et du sang que tu as obtenu le multipartisme, c’est par ton intelligence, ton abnégation et ta détermination que tu as obtenu la démocratie. Nous devons la protéger comme la prunelle de nos yeux.
Fiers Ivoiriens,
Le pays nous appelle. Le pays est en danger.
Notre démocratie est menacée, notre cohésion nationale déjà fragilisée risque de voler en éclats avec cette tentative de Monsieur Ouattara de réécrire l’histoire de la Côte d’Ivoire et de penser notre futur à notre place et par la force.
Notre pays attend toujours la réconciliation de ses filles et de ses fils. Le Président Laurent Gbagbo plane sur ce pays comme une ombre tutélaire et même absent, emprisonné injustement à la Haye, il demeure un point de référence fondamental. Pendant ce temps, la Côte d’Ivoire va mal, très mal. Chacun sent l’imminence de graves dangers tandis que M. Alassane Ouattara veut distraire le peuple ivoirien avec un projet de nouvelle Constitution, funeste et dangereux. Un projet qui ouvre une page d’incertitude pour notre pays et qui ne fait qu’aggraver la fracture sociale. C’est le projet de la discorde, de la rupture sociale. Le seul effet durable de ce projet, s’il venait à être adopté par les Ivoiriens, serait d’accentuer la division de la population.
Ivoiriens, Ivoiriennes,
La Constitution n’est pas l’affaire des seuls hommes politiques qui, vous le savez, finiront par se réconcilier sur votre dos. Le débat sur ce projet est un débat de société qui conditionne le vivre ensemble. C’est un contrat social qui exige l’implication de tous.
La Constitution est notre sang, elle est l’âme de notre pays. Elle pénètre dans nos foyers, elle s’immisce dans notre intimité.
La Constitution a un propriétaire, c’est le peuple de Côte d’Ivoire et nul ne peut exproprier ce peuple sans qu’il n’ait son mot à dire. C’est tout le sens qu’il faut donner à notre réclamation d’une Assemblée constituante pour l’élaboration et l’adoption de ce projet. M. Alassane Ouattara qui gouverne la Côte d’Ivoire selon son bon plaisir a refusé de lui donner la parole, a refusé d’entendre les propositions de l’Opposition, ce qui est antidémocratique.
Ivoiriens, Ivoiriennes,
Nous n’avons pas un pays à détruire mais à construire ensemble. Le moment est venu de dire « Stop, ça suffit ! ». Alors, ensemble, agissons et transformons ce mot en action.
C’est pourquoi, j’appelle, avec les organisations, les personnalités politiques et de la Société civile et les Démocrates de tous bords, au rassemblement dans ce Front du Refus. Pour participer massivement à la Marche du refus de l’humiliation du peuple de ce jeudi 20 octobre à partir de 07h. Marche de la dignité et de l’honneur retrouvés du Peuple ivoirien.
Ivoirien mon frère,
Ivoirienne ma sœur,
Lève-toi courageusement ! L’heure de la mobilisation a sonné ! Le temps n’est plus à la peur, au repli sur soi, à la résignation. La victoire marche toujours vers un peuple mobilisé et déterminé à défendre les mains nues, sa dignité et sa liberté. Le devoir de silence de la majorité des Sans-voix fait place au devoir d’engagement, de conviction et de détermination.
La Côte d’Ivoire vaut bien un tel combat. Ce pays nous a tout donné. A nous de mettre en pratique cette conviction de John Fitgerald Kennedy : « Ne demandez pas ce que le pays a fait pour vous, mais demandez ce que vous avez fait pour le pays ».
OUI, Fiers Ivoiriens,
Le pays nous appelle.
Nous devons répondre à cet appel.
Tous dans la rue ce jeudi 20 octobre pour une marche de la paix, de la dignité et de la liberté !
Nous vous faisons confiance et nous vous attendons !
Dans la lutte et dans l’espoir, la liberté vaincra !
Fait à Abidjan, le 17 octobre 2016
Pour le Front du Refus
Abou Drahamane Sangaré
Président du FPI