Le livre de l'été/ CÔTE D’IVOIRE : L’ENIGME DES 3 000 MORTS. LA FRANCE AU CŒUR DU GENOCIDE IVOIRIEN

Par IvoireBusiness - Le livre de l'été. CÔTE D’IVOIRE, L’ENIGME DES 3 000 MORTS. LA FRANCE AU CŒUR DU GENOCIDE IVOIRIEN.

C’est le nouveau livre, le septième, écrit dans son exil d’Accra, par le ministre Lazare Koffi Koffi. Ce livre a été écrit pour combattre les falsifications honteuses de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire, mais aussi pour s’élever contre l’oubli sciemment voulu des crimes de la France dans ce pays de 2002 à 2011. Mais il y a un autre but. Ce livre a été écrit pour attirer l’attention sur ce qui s’est passé véritablement dans ce pays ouest-africain au sortir du deuxième tour de l’élection présidentielle de 2010. La crise postélectorale a fait de milliers de morts. Mais contrairement à ce qu’on a voulu faire croire, les Ivoiriens ne sont pas morts par suite d’un simple contentieux électoral. Ils ont été victimes d’une entreprise de recolonisation de la France. La question que de nombreux observateurs et d’analystes de la vie politique française se posent aujourd’hui avec un peu de recul, c’est pourquoi la France veut recoloniser la Côte d’Ivoire ? Et de façon plus large, pourquoi depuis les années 1960, la France continue-t-elle d’avoir des rapports de métropole à colonies avec les Etats africains indépendants jusqu’en ces premières décennies du XXIe siècle ? Quelles fonctions les colonies assumaient-elles et assument encore dans la croissance et les transformations structurelles du capitalisme français ? Pourquoi malgré le divorce intervenu entre la France et son empire colonial au lendemain du mouvement de décolonisation qui a abouti à l’indépendance, les gouvernements français depuis de Gaulle jusqu’à Hollande, continuent-ils de mener de « sales » guerres coloniales en Afrique? Ce livre apporte des réponses à ces questions et montre comment pour maintenir son influence sur l’ensemble du Golfe de Guinée, la France s’est rendue coupable de génocide en Côte d’Ivoire.
Le célèbre politologue français, le Pr Michel Galy l’a préfacé, commentant le titre de cet ouvrage qui pose la problématique des raisons qui ont poussé la France à être au cœur du génocide ivoirien, écrit :
« Pour Lazare Koffi Koffi, ces « 3000 morts » emblématiques et trompeurs ne sont qu’un arbre de propagande, qui cache la forêt de la violence multiforme, introduite parAlassane Dramane Ouattara dans la politique ivoirienne. Ce « continuum de la violence » ..., fait émerger la violence politique des violences sociales, enfin échappe à tout contrôle dans la violence exacerbée de la guerre civile. Et on ne revient pas de cette violence que l’on a provoquée volontairement pour abattre un homme, un régime, et un État : littéralement marque de fabrique du régime Ouattara, elle le poursuit par l’action quelque part incontrôlée de ses bandes de mercenaires et de corps parallèle, FRCI et dozos, mais aussi dans la haine et l’invective envers l’opposition et l’incarcération permanente des prisonniers politiques. Ces morts emblématiques sont la marque de la fin d’une époque : seul le régime colonial français peut tirer au canon dans une capitale africaine, ses symboles et son président - même la Grande-Bretagne et les États-Unis d’Amérique ne s’y risquent plus ! Mais l’auteur de ce brûlot garde pourtant souvent le ton dépassionné de l’Historien : celui qui pour Michelet n’est « d’aucun temps ni d’aucun pays. Voilà bien la victoire finale de l’Esprit sur les armes, en termes hégéliens, qui fait pressentir le moment historial d’une nouvelle époque : les idées nationalistes et panafricanistes ont déjà conquis l’hégémonie, la seule qui compte, celle des cœurs et des esprits. L’Histoire suivra ».
Pour sa part, l’ex-ministre de l’Intérieur en exil aussi au Ghana, Emile Guiriéoulou, par ailleurs président de la Coordination du Fpi en exil, qui a écrit la postface de ce livre, partageant la proposition de l’auteur de rompre avec la France car, depuis le 11 avril 2011, il existe désormais un fossé de sang entre ce pays qui est resté colonial et la Côte d’Ivoire, il soutient :
« La rupture s’impose à nous. Si nous ne voulons pas mourir avec la France en déclin, nous n’avons d’autre choix que de nous libérer de son étreinte mortelle. La délivrance de la Côte d’Ivoire de l’emprise française ne peut se réaliser autrement que par une RÉVOLUTION c’est-à-dire un changement radical. Nous devons de façon irréversible briser le système colonial qui nous est imposé en modifiant fondamentalement notre modèle économique extraverti. Nous devons innover au niveau politique et changer les mentalités pour combattre avec efficacité tous les préjugés qui plombent notre réflexion et notre action. Il nous faut nous débarrasser des pesanteurs que nous subissons depuis la période de l’esclavage et de la traite dite négrière. N’ayons pas peur du mot révolution car, c’est la seule voie véritablement libératrice et
à même de libérer les énergies et les ambitions légitimes de progrès de notre peuple. Notre souveraineté et notre liberté ne peuvent s’accommoder d’arrangements et de réformettes à l’intérieur d’un système pensé et conçu de longue date pour nous maintenir dans la dépendance et l’asservissement ».
Ce nouveau livre de 207 pages du ministre Lazare Koffi Koffi a été édité chez L’Harmattan.

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Ephrem Kobri Boda