Côte d'Ivoire: OBJECTIF de la LMP, RECONSTRUIRE LA COALITION "BLEUE"

Le 10 juin 2011 par Correspondance particulière - « Quand on a subi un échec, on doit en tirer la leçon, modifier ses idées de façon à les adapter aux lois du monde extérieur et

transformer l’échec en succès ».
Mao Tse Tung

« Un pays où l’élite intellectuelle sombre dans la confusion est un pays qui se perd. »
Mamadou Koulibaly

Miaka Ouretto, secrétaire général du FPI.

Le 10 juin 2011 par Correspondance particulière - « Quand on a subi un échec, on doit en tirer la leçon, modifier ses idées de façon à les adapter aux lois du monde extérieur et

transformer l’échec en succès ».
Mao Tse Tung

« Un pays où l’élite intellectuelle sombre dans la confusion est un pays qui se perd. »
Mamadou Koulibaly

« Quand les faibles se soumettent, les forts les frappent davantage ; quand ils défendent publiquement leurs droits, en bravant tout même la mort, les forts fléchissent ».
Mao Tse Tung " Tigres de papiers "

Si c’était au football, on aurait qualifié la décision du FPI et de ses alliés du CNRD de ne pas rentrer au gouvernement du Dr Alassane Dramane (même si aujourd’hui il fuit ce nom) Ouattara, de beau geste technique.
La décision mérite d’être saluée tellement elle est politiquement cohérente, décente, logique et digne.

La règle de la démocratie exige que celui qui a le pouvoir, gouverne et celui qui l’a perdu reste dans l’opposition pour s’opposer. Même si le FPI et ses alliés n’ont pas perdu le pouvoir mais ils y ont été évincés par les rebelles de 2002 peints aujourd’hui en FRCI coalisés à des soldats de pays africains et aidés en cela par les chars LECLERC, les paras commandos violeurs, assassins et autres pillards et mercenaires de la Légion Française. Mais le vin est tiré il faut le boire.

La situation actuelle nécessite réflexion. Il ne faut pas vouloir le pouvoir pour le pouvoir. La situation ne s’y prête pas pour le moment et il n’y a pas urgence à entrer dans un quelconque gouvernement. Le RHDP et sa coalition armée regorgent de nombreux cadres pour gouverner. Le dire n’est pas le signe d’une volonté affichée de refuser la paix et d’en découdre avec les tenants du pouvoir ou de pratiquer une politique de la chaise vide que certains redoutent. Mais c’est faire preuve de clairvoyance politique.
"Pactiser" avec ce pouvoir que certains tiennent pour leur bourreau, dans l’immédiat serait envoyé un mauvais signal à tous ces patriotes, légalistes et nombreux démocrates qui souffrent de cette guerre absurde débutée en 2002 et qui connaît son aboutissement aujourd’hui avec l’arrivée de ce « préfet » au pouvoir. (Le mot vient de la « tantie » Henriette Diabaté lors son investiture - lapsus révélateur).
De plus, cette situation ternirait durablement l’image du FPI et de ses alliés quant on sait qu’il y a d’autres futures joutes électorales.
Il ne suffit pas d’invoquer la paix pour l’avoir, ni de la décréter pour la vivre ou encore d’avoir comme chef d’Etat major le colonel français Marc Paitier nommé par Nicolas Sarkozy auprès de Ouattara pour croire que la sécurité est là donc la paix aussi. Non
« La paix c’est laisser le peuple retrouver son équilibre interne ». Dixit Alain Peyrefitte. Et cette paix ne découlera que de la Liberté des Ivoiriens et non d’une laide et honteuse compromission dans un gouvernement n’zassa dont le gouvernement Laurent Gbagbo a longtemps souffert.
Et puis, le silence des patriotes est la manifestation d’une volonté de donner une chance à la paix. Si cela n’est pas compris, et qu’il est interprété comme un essoufflement de l’engagement, alors il y’a là une erreur monumentale et une méprise totale.1

Depuis longtemps, nous faisons toutes les concessions qu’il faut, jusqu’aller accepter de façon circonstanciée, arbitraire, par la force des fusils, une violation de notre constitution 2 en votant des lois d’amnistie absurdes et révoltantes et en acceptant à titre exceptionnelle la candidature de ce « préfet ». En retour qu’avons-nous obtenu ? La guerre.
La sagesse recommande qu’on prenne le temps pour scruter les contours de la situation avant toutes décisions qui pourraient être préjudiciable demain.

Même si ADO a gagné cette partie militaro constitutionnelle, avec Yao Paul N’DRE qui est venu "déchirer" son agrégation en droit, (En dépit de ses raisons que nous ignorons) nul n’est dupe que lui et ses alliés de la soi-disant communauté internationale, la France en tête cherchent à lui donner une légitimité et une crédibilité avec la participation du FPI et de ses alliés dans un gouvernement où démocrates et assassins siègeront côte à côte.
La crise ivoirienne ne doit pas être considérée comme résolue dans l’optique de faire plaisir ou de rendre service à un membre du conseil de sécurité, en l’occurrence la France. Le problème n’est pas en France, mais en Côte d’Ivoire.3

Etre dans l’opposition n’est pas et ne doit pas être une fatalité. Il ne faut pas en avoir peur.
L’opposition ne doit pas être considéré comme un groupe de perdants qui attendent leur tour.4
De même, il ne faut être dans l’opposition pour être dans l’opposition. Au contraire à ceux qui ont préféré une opposition armée, sauvage et barbare contre le pouvoir du président Laurent Koudou Gbagbo, il faut proposer une opposition républicaine, civilisée, participative et constructive comme cela a été de tout temps depuis les années 90.

Aujourd’hui, force est de reconnaître que la coalition "bleue" est en déconfiture. Il faudra la reconstruire pour en faire un grand mouvement de gauche capable de faire front à ce trident France – RHDP (rebelles) – ONU.
Il y’a de nombreuses questions déjà listées par les membres de la LMP (La Majorité Présidentielle) qui méritent d’être traitées avant toute cohabitation avec ce « prefet ».
Il faut envoyer des signaux forts de résistance à ces nombreux militants, patriotes et sympathisants qui sont pourchassés comme des rats. D’autres sont en exil forcé. L’insécurité est grandissante. Pour preuve, le président du CNRD le dramaturge Bernard B. Dadié vient d’échapper à un assassinat sous les yeux de sa famille, la semaine dernière.

Alors, merci messieurs pour votre refus poli qui nous rassure pour la suite. Le combat est rude mais exaltant.
« N’oublions jamais que le chemin de la démocratie est long. C’est pourquoi nous devons rester soudés. La guerre a perturbé nos vies. Ne lui permettons pas de briser aussi nos rêves. » 5
« Cette crise oppose d’un cote ceux qui veulent sortir de la domination brutale française et revendiquent la pleine souveraineté de la Côte d’Ivoire, la liberté de pensée et de choix pour tous les Ivoiriens, et d’un côte, ceux qui acceptent de s’appuyer sur cette position indécente de la France pour prendre le pouvoir et permettre aux réseaux maffieux de la françafrique de continuer l’exploitation abusive de nos richesses en dehors de toute règle marchande. » 6
« Tant que nous poursuivrons cette lutte sans faiblir et sans faillir, un beau jour nous recouvrerons notre Liberté pleine et entière. Rien que cette perspective nous permet de maintenir la flamme de la dignité. »7

Bravo Monsieur le Président Mamadou Koulibaly, vous avez eu tort d’avoir trop vite raison.

Kouassi Aya Madeleine
Makaya3@yahoo.fr
Ingénieur en Management de la Qualité, politologue, plume libre

1, 3, 6,7 Mamadou Koulibaly Frat-Mat 15-12-2005
2 Mamadou Koulibaly in Le Courrier 29-04-05
4 Mamadou KOulibaly in Notre Voie
5 Laurent Gbagbo Frat Mat 02-01-09