Côte d'Ivoire: Rackets intenses sur l’axe Abidjan-Grand-Bassam Les automobilistes n’en peuvent plus

Le 30 mai 2011 par Notre voie - Les automobilistes et autre usagers de la route Abidjan-Grand-Bassam ne savent plus à quel saint se vouer depuis l’irruption des éléments des Frci dans le paysage des contrôles routiers sur cette voie très

De autre presse.

Le 30 mai 2011 par Notre voie - Les automobilistes et autre usagers de la route Abidjan-Grand-Bassam ne savent plus à quel saint se vouer depuis l’irruption des éléments des Frci dans le paysage des contrôles routiers sur cette voie très

fréquentée. La journée du mercredi 25 mai dernier nous a permis de constater le racket à outrance qui a cours en ce moment. Parti d’un véhicule de transport en commun à 9h de la gare routière de Grand-Bassam, un premier barrage des Frci se dresse à la sortie de la ville. Le chauffeur qui descend du véhicule se rend sous un préau et glisse une pièce de 500 francs à l’élément commis à le perception des sommes d’argent. « On ne comprend plus rien, avant il n’y avait pas de barrage ici, vraiment si ça continue, on va arrêter ou augmenter nos tarifs », murmure le chauffeur avant de poursuivre son chemin.
Le véhicule est à nouveau sifflé au niveau du village de Modeste, village situé sur cet axe routier. Le conducteur est encore obligé de débourser 500 F. Le voyage se poursuit jusqu’au corridor d’Adjouffou à l’entrée d’Abidjan. Cette fois, le chauffeur de la 504 ne se fait prier pour immobiliser le véhicule. La meute d’éléments Frci libère de nombreux coups de sifflet à son endroit. « Je ne vais pas fuir, je vais venir vers vous, laissez- moi garer », indique-t-il aux éléments pour la plupart en tenues bigarrées.
Après des échangent qui durent une dizaine de minutes, l’infortuné dépose une fois une pièce de 500 F sur la table des éléments Frci. Les pièces de son véhicule qui étaient aux mains des éléments lui sont aussitôt restituées. Appuyant sur l’accélérateur pour rattraper le temps perdu, le chauffer contient difficilement sa colère en ces termes « ils veulent 1000 francs forcément pour me laisser passer, je leur ai dit que toutes mes pièces sont au complet, et qu’avant on payait 500 francs avec les gendarmes, ce n’est pas normal. Finalement j’ai payé 5OO francs. Vraiment le vrai bonheur, on ne l’apprécie que lorsqu’on l’a perdu. Au lieu d’un seul barrage nous avons affaire maintenant à trois barrages pour aller à Bassam ».
A l’arrivée au terminus à Treichville, tous les passagers de la 504 étaient extenués.
Didier Kei