Enjeu du déballage promis par Soro Guillaume le 18 décembre 2015 : les 14 minutes non diffusées de ses échanges de 30 minutes avec Djibril Bassolé

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Enjeu du déballage promis par Soro Guillaume le 18 décembre 2015 : les 14 minutes non diffusées de ses échanges de 30 minutes avec Djibril Bassolé. Une lecture des événements par NEW MENTAL.

Guillaume Soro, président de l'Assemblée nationale ivoirienne. Image d'archives.

Ce que l’opinion nationale et internationale attend du déballage promis par Soro Guillaume le 18 décembre 2015 : le mystère sur les 14 minutes non diffusées de ses échanges de 30 minutes avec Djibril Bassolé.
Les 16 minutes étant déjà incontestablement authentifiées par le certificateur officiel du Burkina Faso, le 1er Ministre Isaac Yacouba Zida, investi par le peuple, porte-parole officiel du Gouvernement Burkinabè, les peuples ivoirien et burkinabé pourraient être cléments vis-à-vis de Soro Guillaume à la seule condition que l’intégralité des 30 minutes de conversation soient révélées.
L’on se rappelle qu’aux premières heures de l’affaire, l’entourage de Soro laissait entendre que les échanges entre Soro et Bassolé ont duré environ 30 mn, et s’était alors étonné que 14 minutes aient disparu sur la bande pour ne laisser que 16 minutes compromettantes pour Soro. Ce qui voudrait dire que les 14 minutes non diffusées sont compromettantes pour d’autres personnes qui n’ont pas intérêt à les voir diffuser.
Soro Guillaume va-t-il continuer sa posture de négation actuelle et tomber tout seul, ou reconnaitre les faits et demander pardon aux deux peuples ? Une chose est certaine, il est hors de question que Soro Guillaume choisisse d’insulter notre intelligence et notre jugeote, comme si de la FESCI au Parlement en passant par la rébellion, la descente meurtrière des FRCI et dozo sur Abidjan, le putsch manqué dans lequel il est impliqué, les ivoiriens, les ivoiriennes et les burkinabés ne reconnaissent pas son timbre vocal et ses tics. Il est temps qu’il sache qu’aucune malice ni diversion ne sera tolérée.
Parce que nous connaissons dans les moindres détails Soro Guillaume, permettez-nous chers lecteur de nous adresser directement à lui. Peut-être qu’il comprendra enfin, que les ivoiriens ne sont pas idiots.
C’est vrai que vous êtes joué de la justice Française avec la complicité de Ouattara qui vous aurait inventé et signé un ordre de mission antidaté, facilitant votre éhonté exfiltration, mais milles jours pour le voleur, et un jour pour le propriétaire.
Si jusque-là, vous avez pu berner Sam Boukari, Félix Doe, Kass, IB, Désiré Tagro (avant de les assassiner froidement), Laurent Gbagbo, Blé Goudé, les Jeunes Patriotes, Bédié et son PDCI qui n’ont plus que leurs yeux pour pleurer (pour ceux qui sont encore vivant), vous devez savoir qu’avec les Burkinabe, vous êtes à votre terminus. La raison est simple. Roch Marc Christian Kaboré, qui visiblement est le pion du régime d’Abidjan, comme vous l’avez reconnu avec un petit brin de lucidité, ne pourra s’opposer au rouleau compresseur de l’appareil judiciaire de ce pays qui s’apprête à vous poursuivre, parce que Miche Kafando et Isaac Zida, poussés par les démocrates burkinabés, ont pris les mesures constitutionnelles afin que, plus jamais, un président de la république ne puisse être en même temps le président du conseil supérieur de la Magistrature.
Et savez-vous qui était à l’avant-garde de cette réforme constitutionnelle ? Ousmane Chérif Sy, le redouté président du Conseil National de la Transition (CNT), celui que vous avez juré d’assassiner si votre putsch réussissait.
« Tu veux, tu veux pas, chacun a son terminus », chante NASH, qui depuis quelques heures, a pour collègue dans la chanson, Michel Obama, qui s’est faite rappeuse (clip disponible sur ivoirebusiness) dans un seul souci : exporter et inviter, sans délai, tout homme (ex-premier ministre ou président du parlement) à achever ses études à l’université.
Il semble que les chansons de ces deux voix féminines tombent à pic, vous concernant. Encore faut-il que la pression de la justice burkinabé, vous laisse un répit, de sorte que vous puissiez achever votre cursus universitaire. Cela éviterait, à l’avenir, que pour un oui ou un non, vous ayez le réflexe du meurtre et du mot « tuer » à la bouche.
Ce conseil vaut également pour tous les dozo, zozo et gogo (selon l’expression de Paul N’zi) que vous avez entrainés dans l’aventure rebelle et guerrière, terreau fertile pour le jihadisme.
Enfin, savez-vous, pourquoi subitement, votre bulle de monde rebelle s’effondre à la vitesse éclaire, alors que depuis 2002 à 2014, les blancs t’ont toujours cajolé ?
Tout simplement, américains et français ont compris enfin que continuer la complaisance avec les réseaux des faiseurs de coups d’Etat, c’est jouer avec le feu.
Du coup, vous êtes désormais assimilables à Fodday Sanko, Jonas Savimbi, Mangosuthu Buthelezi, Abubaka Schekao, Ben Moctar, Saddam Hussein…
Voulez-vous avoir la preuve que l’occident n’a plus besoin de vos services ?
Regardez seulement. Qui aurait cru qu’un jour, le magazine Jeune Afrique oserait porter l’estocade en publiant des articles qui ne laissent aucun doute sur l’authentification des écoutes téléphoniques entre Guillaume Soro et Djibril Bassolé ?
Mieux encore, quand ce magazine ne passe pas sous silence, les confidences selon lesquelles, dans l’entourage de Ouattara, la conviction serait établie que la bande est authentique, voilà une très belle manière de se débarrasser d’un allié devenu gênant, tout en clamant l’innocence de Ouattara. Ouattara a-t-il enfin compris que l’empressement légendaire et opportuniste de Soro Guillaume à chiper et à ravir le pouvoir à son détenteur sans remord constitue un danger ?
Soro Guillaume serait-il devenus un « wanted », dont personne ne veut s’accoquiner la compagnie?
Bien joué de la part de Jeune Afrique, au profit du couple ami de tous les jours : monsieur et mme Dominique Ouattara.
Doucement et surement, tout indique que l’avion affrété par la CPI et ayant conduit Laurent Gbagbo à la Haye des années au paravent, semble se repositionner à nouveau sur la piste, afin de venir chercher Soro Kigbafori Guillaume, au grand dam de Michel Obama qui aura souhaité que les études universitaires suspendues de cet ancien étudiant inscrit au département d’anglais, ainsi que celles de tous les abonnés à l’école buissonnière, reprennent.
Peine perdue, « chacun à son terminus », répond sèchement Nasch.
Ainsi soit-il, afin que s’accomplisse la promesse de Laurent Gbagbo au pilote du même avion :« Dis à Ouattara et Soro qu’il me rejoindrons ici à la Haye ». Dépêchée par François Hollande, le voyage de Christiane Taubira ministre française de la Justice en visite à la rencontre de Fatou Bensouda, et la juge Sylvia Gurmendi, s’inscrit-il dans les tractations ?
François Hollande s’est-il rendu finalement compte que son homologue ivoirien lui aurait brandit un ordre de mission tout fabriqué après le mandat d’amener contre Soro? François Hollande prend-il fait et cause pour l’avocate de Michel Gbagbo selon laquelle « cette affaire relève de la CPI » ?
Dans l’attente d’une réponse claire et précise, le moins que l’on puisse dire, c’est que les lignes bougent indiquant qu’ « un cadavre va mourir », une expression empruntée au célèbre humoriste Jean Michel Kankan du Cameroun de Théophile Kouamouo.
« Things falls apart » (le monde s’effondre), telle est surement le constat dans la bulle d’illusion que s’est construite Soro Guillaume, au prix de plusieurs années de folie meurtrière, qui n’a épargné aucune région de la Côte d’Ivoire, sous les applaudissements nourris de ses pourfendeurs actuels (Zida, société civile burkinabé…).
« Vive la rébellion, abat le chef rebelle », telle nous semble la leçon à retenir par les gens de ma génération, face au gâchis de tant d’années de mascarade et de mensonges d’une rébellion qui aura balafré mon pays, sous le vernis de croissance à 500 chiffres.
Jamais, au paravent, les ivoiriens n’ont autant connu l’émergence de l’industrie du faux et de la falsification de l’Histoire que maintenant.

Une contribution de NEW MENTAL