Burkina: "Dramane Ouattara, Dienderé, et Soro, auraient-ils pris les armes au Burkina Faso pour lutter contre l'ivoirité?", Par Isaac Pierre Bangoret

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - "Dramane Ouattara, Dienderé, et Soro, auraient-ils pris les armes au Burkina Faso pour lutter contre l'ivoirité?", Par Isaac Pierre Bangoret.

Guillaume Soro et Alassane Ouattara à l'hôtel du Golf en 2011, durant la crise postélectorale.

DRAMANE OUATTARA DIENDÉRÉ ET SORO AURAIENT-ILS PRIS LES ARMES AU BURKINA FASO POUR LUTTER CONTRE L’IVOIRITÉ?

Tout Ivoirien lucide s’interroge sur les véritables causes des crimes, des assassinats perpétrés, jusqu’à ce jour, par Dramane Ouattara et son régime puisque seule la vérité peut libérer les coeurs et nous aider à éviter les erreurs du passé. Il est donc opportun, à quelques jours des présidentielles de Dramane Ouattara (et non du peuple ivoirien), d’analyser les raisons évoquées par les membres de son clan pour entretenir dans notre pays un climat de terreur depuis 2010. A ce sujet, Soro Guillaume fait cette déclaration : « je me suis révolté à cause de l’ivoirité. Je suis allé en mission, au front, pour équilibrer les forces, j’ai été contrôlé sur le pont De Gaulle parce que je n’ai pas ma pièce d’identité et que je m’appelle Soro alors, on me traite d’étranger. Face à la terreur, la révolte est le droit ». Pour être concis, bref, comme ce chef de la rébellion ivoirienne, posons la question suivante au sieur Soro : « Si l’ivoirité est un mal si grand qu’il fallait combattre au moyen des armes, que dit-il de son implication (et de celle de Dramane Ouattara co-auteur) dans l’assassinat de ces jeunes burkinabè tombés durant le coup d’État de Diendéré ? » Le différend qui opposait le peuple Burkinabé (un peuple frère) à son parrain Blaise Compaoré devait-il être résolu au moyen des armes, quand nous savons surtout qu’il était comparé au Burkina Faso à Gevara, parce qu’il prétendait avoir pris les armes pour défendre leur cause en Côte d’Ivoire? » Pour avoir été contrôlé sur le pont De Gaulle il a pris les armes contre ses frères ivoiriens, que fera-t-il aux burkinabé après la perquisition de son domicile à Ouaga 2000? La réponse à cette interrogation nous a été déjà donnée après la validation de la candidature de Dramane Ouattara par Mamadou Koné, en violation de l’article 35 de la Constitution ivoirienne : « Ce combat (contre l’ivoirité) » a affirmé Soro Guillaume, « transcende les questions endogènes à notre pays et prend une forme panafricaine: personne ne doit être honni parce qu'il est étranger". "La construction de l'Afrique unie et intégrée n'est possible qu'en admettant que partout en Afrique Tout africain est chez lui". Après la perquisition de son domicile Soro Guillaume s’en prendra certainement aux Burkinabè, parce qu’ils ont ignoré sa « citoyenneté africaine ». De son combat contre l’ivoirité, nous sommes arrivés au combat pour la citoyenneté africaine. Cette dernière déclaration de Soro Guillaume dévoile le véritable projet de Dramane Ouattara, celui de faire pousser, comme une pieuvre, ses tentacules sur tout le continent africain, afin d’installer, au moyen de la force, les présidents, les élus de leur choix. Que les Ivoiriens et les Burkinabè comprennent, en définitive, que les discours de Soro Guillaume et de Dramane Ouattara sur l’ivoirité, sur la prétendue xénophobie des Ivoiriens sont démagogiques. La démagogie est une arme utilisée par les politiciens pour attiser les tensions entre les peuples, les diviser, les manipuler, afin de se présenter à eux comme la solution à leurs problèmes. Voilà pourquoi le père du Chaos en Côte d’Ivoire, le sieur Dramane Ouattara se présentait en 2010 comme la solution à la crise politique ivoirienne qu’il avait lui même suscitée, en finançant la rébellion de 2002. « ADO la solution » devenu aujourd’hui « avec ADO » est un nouveau slogan de campagne qui s’inscrit dans le programme politique de Mindaoudou Aïchatou relatif à la participation inclusive de Ouattara. Le slogan : « Avec ADO » indique clairement que Dramane Ouattara n’est certes pas un candidat à la présidentielle ivoirienne, conformément à notre Constitution, mais les Ivoiriens doivent se résoudre à l’idée qu’ils n’auront pas de paix sans lui ; une idée véhiculée par Mindaoudou, la messagère de l’ONU, depuis son arrivée dans notre pays. Elle a toujours exhorté les Ivoiriens à privilégier une élection inclusive pour éviter de recréer les conditions de la crise de 2010, conditions entretenues, expressément, par l’ONU en Côte d’Ivoire : les milices de Ouattara sont toujours armées durant les élections présidentielles de leur mentor et
trônent même à la tête de l’État ivoirien, bien que ses membres soient inscrits sur la liste des personnes recherchées par la CPI de Fatou Bensouda. Il nous faut comprendre que Dramane Ouattara, Compaoré, Diendéré et Soro Guillaume ont, en fait, pris les armes en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso dans un seul but ; empêcher les peuples africains d’assumer leur propre destin, d’être des peuples souverains, démocratiques, d’exprimer librement leur droit de vote, d’où ce coup d’État au Burkina Faso, à la veille des élections présidentielles et la violation de la Constitution ivoirienne par un Ouattara nullement inquiété par l’ONU et par la France malgré tous ses crimes. Pour revenir aux arguments puérils de Soro et de Dramane Ouattara quant à leur guerre contre l’ivoirité, considérons un fait divers ; celui de l’affaire du gang des barbares où un certain Youssouf Fofana est condamné en France pour avoir pris en otage un juif mort durant sa séquestration. L’inculpé Youssouf Fofana affirmait avoir séquestré Ilan Halimi parce qu’il appartenait précisément à la communauté juive, réputée riche. Cette déclaration, apparemment banale, posait le problème cuisant d’une résurgence de l’antisémitisme. Dans un tel contexte, la police se pose cette question fondamentale : « A qui profite un tel crime ? » Il leur faut, en effet, retrouver la racine de ce mal, dans le but de l’éradiquer. En affirmant être d’origine ivoirienne alors qu’il n’avait pas encore obtenu la nationalité ivoirienne, Youssouf Fofana inscrivait, implicitement, notre pays sur une « liste rouge » pour les besoins de l’enquête puisque la police se demande s’il n’existe pas sur le sol ivoirien une cellule où des jeunes gens cultiveraient un sentiment antisémite. Cette information erronée relative aux véritables origines de l’assassin du jeune juif eut un impact aussi bien sur la sécurité des Ivoiriens que nos relations diplomatiques avec le reste du monde, le temps que soient élucidées les motivations profondes de l’inculpé et de son gang. Cette année, nous sommes confrontés à un autre fait divers, un certain Camara aurait assassiné en Italie un couple de vieux; ce Camara serait-il Ivoirien ou d’origine Guinéenne ? Lorsque la liste des crimes se fait longue le pays n’est plus fiable... Quand des « autorités de notre pays » comme Soro Guillaume et Dramane Ouattara (qui ne parle pas consent) taxent de xénophobie le contrôle d’identité des populations qui vivent en Côte d’Ivoire par les forces de l’ordre, on tombe des nues. Il aurait été donc, pour eux, indécent de se demander, par exemple si ce Youssouf Fofana était originaire du Mali, du Sénégal, de la Gambie de Fatou Bensouda, du Burkina Faso, ou de la Côte d’Ivoire. Pour notre propre gouverne, apprenons qu’en Côte d’Ivoire se sont installés des royaumes plus anciens que l’empire Ouattara (Kong), les populations en provenance du Nord, et pourtant leurs sujets vivent, aujourd’hui, en harmonie avec le reste des Ivoiriens. Citons en exemple le royaume du Sanwi installé dans notre pays vers la fin du XVII ième siècle, en provenance du Ghana. Le roi Amondouffou IV, ancien capitaine de l’aviation civile, qui a régné sur ce royaume de 1985 à 2002 était d’origine ghanéenne. A la tête de cette Organisation traditionnelle située au sud-est de notre pays peuvent régner des souverains d’origine ghanéenne qui, une fois en Côte d’Ivoire, se soumettent aux lois ivoiriennes. Jamais la question de l’ivoirité ou de l’identité nationale ivoirienne n’a été un sujet de division dans les différents royaumes ou tribus fiers de leurs origines culturelles, de leurs liens historiques avec le Ghana, le Libéria ou la Guinée. Les questions relatives à l’identité nationale se posent dans toutes les régions frontalières de tous les pays souverains du monde, et ne peuvent constituer des sujets de division pour des citoyens adultes. Que les étrangers en Côte d’Ivoire comprennent donc qu’ils ont, jusqu’à ce jour, été instrumentalisés par Dramane Ouattara, Soro Guillaume et tous les esclavagistes africains installés de force à la tête de la Côte d’Ivoire. Avec des leaders comme Kafando, démocratiquement élus à la tête du Burkina Faso, les questions relatives aux terres, au foncier, seront abordées et résolues, conformément aux textes qui régissent la vie des Ivoiriens. Que les Burkinabé, les étrangers, qui vivent dans notre pays évitent d’être pris
en otages par Dramane Ouattara et Soro Guillaume, qui les utilisent simplement, durant leur campagne électorale fictive comme des boucliers humains, dans le but d’assouvir leurs ambitions personnelles. Les ivoiriens n’ont jamais été des xénophobes. Ils sont convaincus d’un simple fait ; ils refusent de se considérer inférieurs à leurs « anciens maîtres » et tiennent à assumer leur propre destin. C’est le grief qui nous oppose à la France, à l’ONU de Aïchatou Mindaoudou qui nous prennent pour de grands enfants, voire des sauvages…. Les élections prochaines doivent se dérouler selon nos lois et non selon le bon vouloir d’un individu ; Dramane Ouattara, parce que sans lui et avec le président Laurent Gbagbo, qui se sacrifie pour le changement en Afrique, nous arriverons à la paix véritable. D’esclavagistes africains à la tête de nos pays nous n’en avons pas besoin.

Une contribution par Isaac Pierre BANGORET (Écrivain)